Rémalard en Perche (61110)

A l'époque féodale simple fief avec motte et fossés qui devient par la suite un manoir. Au 18e siècle, un nouvel édifice est bâti sur un plan classique auquel s'ajoute un parc. En 1743, le domaine est acheté par le philosophe Claude Adrien Hervétius. Le château et son parc à l'anglaise sont restés tels qu'à l'époque. En avant de l'édifice, la cour est fermée par une grille en fer forgé sur laquelle sont entrelacées les initiales des Helvétius et des d'Andlau. Le corps central se termine, à chaque extrémité, par un bâtiment en saillie. L'intérieur possède des salons ornés de boiseries. Les communs sont disposés autour d'une cour.

Les parties les plus anciennes datent du 12e siècle. L'édifice comprend actuellement une nef avec bas-côtés et un chevet circulaire. Primitivement, il se composait d'une nef unique dont ne subsiste que le mur occidental percé d'un portail roman, deux petites chapelles près du choeur et un sanctuaire voûté en cul de four. Au 15e siècle fut élevé le bas-côté nord, et peu après celui du sud, couvert d'une série de petits combles perpendiculaires au grand axe du monument. Ces combles correspondent à chaque travée et se profilent extérieurement par des pignons. Les piles séparant la nef des bas-côtés sont octogones et reçoivent de grands arcs en tiers point dont la mouluration date du 15e siècle.

Ensemble de bâtiments comprenant le manoir, un colombier à l'entrée, une tour isolée avec tourelle d'escalier accolée et divers communs entourant une cour, d'époque plus récente. Le manoir est composé de deux bâtiments qui se coupent à angle droit. La façade principale est percée de trois fenêtres à meneaux.

Corps de logis rectangulaire, flanqué d'une tour sur la façade postérieure. La façade principale est ornée d'éléments décoratifs inspirés de la Renaissance française. Le premier étage a été transformé en grange. L'ensemble des bâtiments s'ordonne autour d'une cour carrée fermée par un mur de clôture, épaulé aux angles par deux tours rondes.

Petit bâtiment du 16e siècle, de plan rectangulaire, sur lequel se greffe à l'arrière une aile perpendiculaire rattachée au bâtiment par une tour d'escalier à moitié engagée. La façade principale est percée de fenêtres Renaissance à meneaux. A l'intérieur, se trouve une grande salle de réception recouverte d'une voûte en berceau. Les trois travées sont soulignées par des arcs diaphragmes très saillants, dont les moulurations se perdent dans la maçonnerie. Une grande cheminée de pierre orne le fond de cette salle. De petits motifs géométriques sont disposés un peu partout sur la voûte, entre les arcs.

Enceinte circulaire surélevée sur laquelle fut construite un "sheel-keep". Ce site stratégique commande la vallée de l'Huisne. Le château dut subir en 1077 le siège de Guillaume le Conquérant lorsque son fils révolté, Robert Courteheuse, s'y enferma avec le seigneur du Thimerais qui tenait cette forteresse de Rotrou II. Guillaume fit établir quatre fortifications (mottes ou enceintes) pour surveiller la place et la bloquer. Le site présente également l'intérêt d'être un parfait exemple de bourg castral. L'urbanisation s'est faite en partant de la basse-cour, et le long d'une voie menant au prieuré.

Rôle stratégique lors de la conquête de la Seigneurie de Bellême par le duc Guillaume en 1077.

Tuilerie non datée, attestée en 1828, propriété de Gustave d'Andlau. Le site comprenait un four à flamme directe, aujourd'hui en ruine et menacé, avec sa cheminée en brique, deux pièces de séchage, un logement et une étable à chevaux. L'une des deux pièces de séchage, dont le toit à croupe, couvert en tuile plate et pourvu de chatières, descendait jusqu'au niveau du sol, a été détruite en 1992. La couverture de la pièce de séchage subsistante, également pourvue de chatières, repose sur un mur en brique ajourée.