Ria-Sirach (66500)

Ria comptait parmi les quinze paroisses dépendant de l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa. On en trouve mention dès 953. Le clocher, avec son décor d'arcatures, remonte au moins au 11e siècle. L'arcature lombarde divise l'élévation de la tour en deux grands étages avec, dans chaque face, des percements en forme d'archères. Nef, chevet plat, clocher et chapelle dessinent une croix latine aux bras inégaux. Excepté la voûte en berceau sous le clocher, d'axe est-ouest, tous les voûtements ont été refaits. La façade ouest est percée dans son axe d'un portail en plein cintre, à double rouleau de marbre rose, portant en réserve la date de 1628.

Sirach a été donné au monastère de Cuxa par le comte Seniofred en 937. De loin, l'édifice présente un aspect fortifié. Il a été organisé pour la défense, probablement au 15e ou 16e siècle, car on y trouve plusieurs embrasures à bouche à feu. Une partie de la construction est romane (mur de fond, nef, abside) au moins jusqu'à une certaine hauteur. L'édifice primitif devait présenter un mur de fond percé d'une porte en plein cintre, surmonté d'un clocher-mur à deux baies, une nef plus basse, un choeur de même largeur, une abside demi-circulaire encore un peu plus basse. L'abside romane a été surélevée, lors de la mise en état de défense, par une construction demi-circulaire, établie un peu en retrait de l'abside et du choeur. Vers la même époque ont été élevées deux tours sommairement appareillées dont les bases forment, de part et d'autre du choeur, les chapelles latérales. L'une des constructions, plus haute, est devenue un clocher dont l'étage campanaire a, de nos jours, été surmonté de merlons décoratifs.