Saint-Antonin-Noble-Val (82140)

Cette maison abrita des troupes sans interruption. De 1352 à 1354, elle servit de local aux troupes anglaises, puis de caserne royale. En 1685, les Dragons s'y installèrent. A partir de la Révolution, elle fut transformée en maison de bourgeois. Le bâtiment présente deux niveaux de pierre surmontés d'un troisième de briques avec pans de bois. La façade sur rue est percée de deux portails. Celui de gauche, en arc brisé, date du 13e ou 14e siècle. Celui de droite, en plein cintre mouluré, conserve une porte en bois du 17e siècle. Trois fenêtres à meneaux éclairent le premier étage (fin 15e - début 16e siècle). Des galeries (mirandes) en bois couronnent les dernier étage.

Croix sculptée en pierre, en forme de disque comme les croix basques. Sur la face antérieure, Christ en croix entre la Vierge et saint Jean. Sur la face postérieure, la Vierge couronnée porte l'Enfant et tient un livre ouvert ; à ses côtés se trouvent saint Antonin et saint Eloi. Il s'agit sans doute d'une croix de corporation.

Edifice de la fin du 11e siècle dont la tradition fait l'ancienne maison de ville. La façade se compose d'un rez-de-chaussée, de deux étages et d'une tour ou beffroi. Le rez-de-chaussée est formé d'une suite d'arcades ogivales portant sur des piliers carrés sans chapiteaux ni ornement. Ces arcades formaient sans doute un portique à jour. Au-dessus de ces arcades se trouvent une galerie carrée portant sur des colonnettes accouplées surmontées de chapiteaux sculptés. Cette galerie est divisée en trois parties par deux piliers carrés (représentation de Moïse, Adam et Eve). Au-dessus de cette galerie est un étage de fenêtres ogivales à deux divisions plein cintre supportées par une colonnette. La corniche est composée de grands corbeaux qui viennent porter la saillie du comble. Sur la partie gauche de l'édifice est placée la tour carré percée du même genre de fenêtres. L'une des fenêtres avait, au centre, pour supporter les deux arcs, une colonne en bronze fondue pendant la Révolution.

Cette maison est un intéressant exemple de construction civile médiévale. Bâtie en partie au 13e siècle, puis agrandie au 15e, la maison est aujourd'hui constituée de plusieurs corps de bâtiments d'époques différentes. Des dégagements récents ont permis de retrouver l'unité architecturale du corps le plus ancien qui constituait sans doute une maison indépendante datable de la première moitié du 13e siècle. Cette maison trapézoïdale, à deux étages, couverte d'un toit à deux versants, présente une façade sur rue qui, malgré les remaniements du 19e siècle, conserve son appareil de pierre de taille et tous les éléments susceptibles de recomposer son ordonnance d'origine : trois niveaux limités par des cordons moulurés saillants au niveau des appuis (le premier cordon reposait sur une série de modillons sculptés) ; une série d'arcades au premier niveau (boutiques du rez-de-chaussée) ; deux niveaux de quatre fenêtres géminées en arc brisé, reliées entre elles par des cordons d'imposte. A la fin du 15e siècle, les arcades brisées du rez-de-chaussée furent remplacées par des arcades segmentaires et une porte avec linteau décoré d'une archivolte en accolade. La plupart des fenêtres géminées furent transformées en croisées. L'élévation sur cour a été remontée en moellons à la fin du 15e siècle. Le premier étage était composé de deux pièces séparées par une cloison en pan de bois et torchis, appuyée contre un pilier central maçonné. Cette cloison a conservé d'importants vestiges d'un décor de peintures murales représentant des griffons dans des médaillons entrelacés et une frise supérieure de chevaliers armoriés. Ce décor peut être daté de la première moitié du 13e siècle. Il existe également quelques traces d'aménagements intérieurs de la fin du Moyen Age et du 17e siècle. L'escalier à vis portant noyau fut construit dans une cage ovoïde en demi hors-oeuvre sur la façade latérale, à l'origine sur rue. Grâce à sa porte d'entrée en arc brisé et à différentes ouvertures, sa construction peut être située à la fin du 14e ou au début du 15e siècle. Il peut être considéré comme l'un des premiers exemples d'escaliers à vis qui remplacèrent progressivement à Saint-Antonin les anciens escaliers droits en bois ou en pierre.

La maison était le siège de la confrérie de la Vierge, dite de l'Ave Maria. La façade porte gravée sur les pilasstres à hauteur du meneau horizontal, l'inscription : "Ave Mar. Gra. Pln. Na". L'édifice a conservé intacte une suite de quatre fenêtres formant galerie au premier étage. Ces fenêtres à meneaux croisés sont séparées par des pilastres aux chapiteaux pseudo corinthiens.

Maison du 13e siècle représentant un véritable gisement archéologique des dispositions d'une demeure médiévale. Elle est composée de deux corps de logis en équerre et comporte une cave, deux étages d'habitation et un grenier. Au Moyen Age, la maison enjambait une ruelle. Dans la cave, une colonne de pierre sert de support à une poutre. Une grande salle occupait tout l'îlot. Au premier étage, se trouve une fenêtre géminée qui comporte un décor végétal et de faux appareil, ainsi que des coussièges. S'y trouvent également deux chapiteaux, l'emplacement d'un fumoir et d'une cheminée monumentale démolie au 19e siècle. Des encoches indiquent les marques des cordes qui soutenaient les tentures permettant de compartimenter la pièce. Sont également conservés l'emplacement d'un escalier, une fenêtre du 15e siècle à coussièges, et une poutre mise en place au 16e siècle pour soutenir le plancher. Les mêmes dispositions se retrouvent au deuxième étage.

La façade est percée, au rez-de-chaussée (15e siècle) sur rue, d'une porte et de larges arcades surbaissées et moulurées, constituant un intéressant exemple de façade d'immeuble à usage commercial. Sur cour, la façade est percée de deux portes. Le linteau gothique flamboyant a été supprimé. Le travail de taille de pierre est orné d'abondantes moulures et accosté de pinacles sculptés. Dans la même cour, une autre porte est surmontée d'un écusson soutenu par deux monstres à têtes humaines et pieds de griffons, et entouré de guirlande.

Témoin de l'évolution urbaine de Saint-Antonin-Noble-Val de son apogée (fin du XIIIe siècle - début du XIVe siècle) aux transformations et reconstruction menées après la guerre de Cent ans.

La façade sur la rue Guilhem Peyre de cette demeure urbaine de qualité, probablement édifiée au XIIIe siècle ou au XIVe siècle, ouvrait à l'origine par des fenêtre jumelées transformées en croisées (piédroits chanfreinés et limités par des congés sculptés de feuillages). Le rez-de-chaussée était largement ouvert sur chaque rue par deux portes en arc brisé. Le niveau de la ruelle arrière est plus bas que celui de la rue Guilhem Peyre, ce qui a permis la construction d'une étage en entresol, postérieurement à la construction de la maison puisque le plancher de ce demi-étage vient buter sur l'arc des arcades qui ont été bouchées. Les deux étages ont une distribution identique : une grande pièce donnant sur la rue Guilhem Peyre, et à l'arrière une pièce plus petite en bordure de l'escalier. Sur le palier du deuxième étage, une niche a été aménagée dans l'épaisseur du mur postérieur pour servir de latrines.

Témoin de l'évolution urbaine de Saint-Antonin-Noble-Val de son apogée (fin du XIIIe siècle - début du XIVe siècle) aux transformations et reconstruction menées après la guerre de Cent ans.

La façade de la rue Guilhem Peyre de cette demeure urbaine de qualité, probablement édifiée au XIIIe siècle ou au XIVe siècle, ouvrait à l'origine par des fenêtre jumelées transformées en croisées (piédroits chanfreinés et limités par des congés sculptés de feuillages). La maison a communiqué un temps avec le 16 rue Guilhem Peyre. Le comble en maçonnerie de brique est une adjonction du XVIe ou du XVIIe siècle et une nouvelle porte d'entrée a été aménagée fin XVe - début XVIe siècle. L'édifice est formé de deux corps de bâtiment en équerre bordant une cour fermée par un mur. Le second corps de bâtiment a été édifié au XIXe siècle. Au rez-de-chaussée du corps principal , la pièce donnant sur la rue Guilhem Peyre a été remaniée à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe par l'adjonction d'un escalier en vis qui dessert les deux étages. A l'arrière l'entresol a été aménagé. Au deuxième étage, deux cheminées monumentales ont été ajoutées sur le mur à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle. Les murs nord et ouest conservent des vestiges de peintures murales datant de la construction de la main à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle.

La maison paraît dater du 14e siècle. Elle comprend un rez-de-chaussée construit en pierre, surmonté de trois étages en pans de bois légèrement en encorbellement sur l'étage inférieur. Les pans de bois ont des remplissages en briques. Le rez-de-chaussée est percé de trois baies. La porte d'entrée est flanquée de deux arcs surbaissés correspondant à d'anciennes boutiques. Celui de droite possède une clef à deux têtes, homme et femme s'embrassant. Cette maison aurait été au Moyen Age une maison close, ce que semble indiquer l'enseigne.

La façade comprend, au rez-de-chaussée, trois arcades ogivales qui, à l'origine, étaient ouvertes et devaient correspondre à des boutiques. Le premier étage est percé de quatre baies géminées sur colonnettes, dont la décoration florale sculptée déborde des bases ainsi que les chapiteaux. Au départ des arcs se trouvent des têtes juvéniles apparaissant entre des rinceaux de feuillages. Le deuxième étage est un pan de bois.

Installé dans une maison du 15e siècle, en pierre et pans de bois, très remaniée, il dispose au rez-de-chaussée d'une meule verticale monolithe, du 19e siècle, sous laquelle étaient broyés les cerneaux préalablement triés et séparés des coquilles. Pivotant sur un lit de pierre, actionnée par un âne ou un cheval, cette meule de granit permettait d'obtenir la pâte. Celle-ci était ensuite chauffée à feu doux dans chaudron de cuivre. Après la cuisson, on procédait au passage sous le pressoir (à Pavent ?), constitué d'une poutre, fixée sur un châssis, et longue d'environ cinq mètres, ayant son axe de rotation à une extrémité et une vis à cabestan à l'autre extrémité, la pression, d'environ 30 tonnes pour un pressée de 20 kg de cerneaux, s'exerçant au dernier tiers de la poutre, près de l'axe de rotation.

Prieuré du 13e siècle, à l'origine simple bastide, placé sous la tutelle de l'abbaye cistercienne de Leyme dans le Lot. En partie détruit en 1562 par les Protestants, il est reconstruit en 1621. Les religieux s'y réinstallent en 1662. Le couvent se compose d'une maison, d'une grange et d'un jardin attenant. En 1791, il est vendu comme bien national puis désaffecté au 19e siècle. Le plan quadrangulaire est classique. Les différents corps de bâtiments entourent la cour. La tour du 13e siècle a été chemisée au 16e siècle. Il s'agit de la partie ancienne construite sur plan carré. Les trois étages sont desservis par un escalier à vis dans une tourelle. Le parloir est décoré de peintures murales de la fin du 17e siècle ou du début du 18e. Il s'agit d'un décor d'anges, d'oiseaux, de fleurs et de rinceaux de couleur bleue.