Saint-Astier (24110)

Rebâtie au 17e siècle et fortement restaurée au 19e, la chapelle abrite la grotte de l'ermite Saint-Astier qui y vécut à partir de la fin du 6e siècle. La tradition attribue à l'ermite un pouvoir de guérison et notamment celle d'une princesse qui, en reconnaissance, aurait financé la fondation d'une communauté religieuse. Edifice de plan rectangulaire avec clocher. L'accès à la grotte se fait par une baie en arc surbaissé sous la chapelle. Une voûte en berceau surbaissée, vestige de l'édifice médiéval, est soutenue dans sa partie centrale par un arc doubleau chanfreiné. Dans l'angle nord-ouest est aménagée une fontaine de forme ovoïde avec une margelle en arc de cercle, la Foun Bonî miraculeuse.

Château attesté dès 1340. Il subit les aléas dus aux guerres de Cent ans, de Religion et de la Fronde. Les bâtiments sud et est ont été entièrement repris aux 17e et 18e siècles. L'édifice est situé au sommet d'un coteau, sur des terrassements successifs limités par des murailles. La partie nord-ouest de la terrasse est occupée par des communs. Le château est situé au centre. Deux logis en retour d'équerre sont soudés par une tour polygonale contenant l'escalier à vis. Une grosse tour ronde et une plus petite en fer à cheval, s'appuient sur ces grands bâtiments qui ont perdu leurs mâchicoulis au 19e siècle. A l'est et au sud, l'enceinte intérieure est limitée par deux autres bâtiments en équerre. Deux grosses tours rondes, dont l'une est transformée en chapelle, en renforcent la défense.

La chartreuse a probablement été bâtie au début du 17e siècle par Raymond de Chalup. Le corps de logis présente un long bâtiment rectangulaire flanqué de pavillons dessinant un plan en H. Depuis ces pavillons, deux ailes en retour d'équerre rejoignent les deux autres pavillons de l'aile ouest du châtelet qui ferme ainsi une cour presque carrée. Le châtelet conserve un décor dorique et mâchicoulis. A l'est du corps de logis s'étend un jardin.

Fondée à la fin du 10e siècle, elle fut consacrée au début du 11e siècle par l'évêque de Périgueux. Les restes de Saint-Astier furent déposés dans une crypte qui subsiste encore aujourd'hui dans le choeur où fut découvert un tombeau renfermé dans un autel. De l'église primitive, il ne reste, en dehors de la crypte, qu'un pan de mur sur la face nord, les piliers qui supportaient la coupole centrale, et un ancien bas-relief enclavé dans le mur ouest du bas-côté, quand l'église fut restaurée au 15e siècle, après les ruines engendrées par les guerres anglaises. Au début du 16e siècle furent construits l'abside polygonale et le clocher.

Ce monument fut érigé de 1920 à 1922 suivant les plans de l’architecte A. Prodolliet et avec le concours du sculpteur A. Pugnet. Il constitue l’angle du mur de soutènement de la place de la Victoire et fait le lien entre les deux parties de la ville. Il se présente sous la forme d’une colonne flanquée de contreforts de forme approximativement rectangulaire et il est surmonté d’une urne funéraire un peu modifiée.