Saint-Louis-de-Montferrand (33440)

Edifice construit à la demande de Pierre-Denis, comte de Peyronnet, ministre de la Justice, à l'emplacement de l'ancien château familial. Les travaux, confiés à l'architecte Pierre Laclote, se déroulent de 1826 à 1828. En 1834, l'architecte Pierre-Alexandre Poitevin succède à Laclote, en particulier pour la construction de la chapelle. De composition néo-classique, le château est constitué d'un bâtiment rectangulaire encadré de pavillons d'angle. Des communs disposés en retour d'équerre délimitent une cour intérieure fermée par une grille. Au centre du commun nord, la chapelle néo-gothique présente un plan cruciforme. Elle est voûtée d'ogives et éclairée par un lanterneau octogonal. Les intérieurs du château et des communs ont été entièrement remaniés dans les années 1990.

Au 18e siècle, le développement viticole du Bordelais entraîne l'édification, le long de la Garonne, de nombreux domaines, demeures d'agrément à vocation également agricoles, construites par la noblesse parlementaire, les armateurs et les grands négociants. Une seconde vague d'édifices néo-classiques d'inspiration palladienne - dont fait partie ce domaine - vient, à partir du Directoire, compléter la première. Deux pavillons carrés sont reliés par une grille percée en son centre d'un portail à piles carrées, et précèdent l'élévation principale. Un proche hors oeuvre formé de quatre colonnes précède les trois baies centrales.

Demeure du 18e siècle composée d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un grenier qu'éclairent des oeils de boeuf. La façade sur rue présente un appareil en saillie, deux fenêtres à encadrement mouluré et agrafe centrale à chaque étage que sépare une corniche plate. Des piliers à pilastres plats soutiennent la grille en ferronnerie. La façade sur jardin est beaucoup plus importante. Elle se compose de fenêtres et de pilastres. L'embarcadère est ombragé par une allée d'ormeaux centenaires.

La partie ancienne comprend un corps de logis oblong qui se prolonge en retour d'équerre. La façade principale, côté rivière, se compose d'un rez-de-chaussée ayant en son centre une porte arrondie avec boiserie du 18e siècle, entre deux chaînes de pierre formant pilastres. Des balustres Louis XVI cachent le toit. Même répétition sur la face opposée. Un bâtiment est accolé, avec tour carrée, de style Napoléon III. Puits artésien à l'arrière de la maison et embarcadère sur la Garonne.

Le premier étage est percé de cinq portes fenêtres arrondies dont trois ouvrent sur un balcon dont la rampe en fer forgé est décorée de lyres. Le balcon repose sur quatre consoles sans ornementation. L'entourage de l'arrondi des fenêtres est décoré d'un motif godronné. Fronton triangulaire sur corniche et modillons. Grille de ferronnerie de style Empire.