Saint-Pourçain-sur-Sioule (03500)

L'actuel beffroi occupe l'une des tours de l'ancienne enceinte du quartier monastique. Les archères qui en percent la muraille peuvent être datées du 13e siècle. Cette tour existait en 1456. Il semble qu'au Moyen-Age l'une des tours d'enceinte du prieuré bénédictin ait été affectée à usage de guet pour les habitants. L'horloge y est sans doute installée en 1480, attestée avec certitude en 1487. Sous la Révolution ou l'Empire, l'horloge est installée dans le clocher de l'ancienne église prieurale devenue paroissiale. En 1838, il fut décidé de revenir à la situation antérieure. L'architecte Vollet fut chargé de reconstruire le campanile, dont les travaux se poursuivirent jusqu'en 1842.

Bâtie sur un site occupé dès l’époque gallo-romain, la chapelle de Briailles est le fruit de deux tranches de construction : au XIIe siècle, un premier édifice à nef unique et abside demi-circulaire, correspondant à l’actuelle nef ; au XIIIe siècle, un prolongement vers l’est, fermé par un chevet plat. Vers 1671, une litre funéraire dédiée au baron Bianki, d’origine polonaise et seigneur du château voisin, est peinte sur les murs. Sous la Révolution, la chapelle est désaffectée, vendue comme bien national et transformée en bâtiment agricole. Elle est remise en état et rendue au culte en 1896.

L'église se compose d'une portion de nef romane comprenant un porche d'entrée et les deux murs des bas-côtés jusqu'à la quatrième travée de la nef. Cette partie du monument primitif date peut-être du début du 12e siècle. Le reste de l'édifice appartient au 13e siècle. Les cinq chapelles absidiales rayonnent autour d'un choeur dont elles sont séparées par un déambulatoire. Les deux absidioles nord sont circulaires et paraissent d'une époque un peu antérieure au reste de l'abside. Au nord se trouve le transept avec porte de sortie et tourelle d'accès aux combles des bas-côtés. Au sud et le long des bas-côtés, existent encore quatre travées d'un cloître du 15e siècle. La construction du 13e siècle s'emboîte dans l'ancienne nef romane. Le bas-côté, le transept, les absidioles et le déambulatoire du choeur sont voûtés d'ogives. La nef et le choeur sont couverts par une charpente apparente paraissant dater du 15e siècle.

En 1425, le fief de Chatet dépend de la Châtellenie de Verneuil. Un premier château est construit pour le compte d'Huguelin Girard. En 1741, Marie Anne Gilberte Boutet épouse Amable Dufraisse du Cheix (ou Duchey). Ce dernier devient seigneur de Chatet. En 1781, son fils Gilbert fait procéder au levé géométrique de l'atlas plan général de la terre, seigneurie et justice de Chatet.

Un premier château est construit pour le compte d'Huguelin Girard. En 1741, Marie Anne Gilberte Boutet épouse Amable Dufraisse du Cheix (ou Duchey). Ce dernier devient seigneur de Chatet. En 1781, son fils Gilbert fait procéder au levé géométrique de l'atlas plan général de la terre, seigneurie et justice de Chatet. Sur le plan, nous distinguons l'existence d'un château de plan allongé, qui s'intègre dans un important domaine. Il occupe l'angle sud-ouest d'une cour d'honneur, tandis que des bâtiments de communs s'élèvent au nord. . Cette cour est prolongée dans son axe nord par un long chemin bordé d'arbres, qui va très loin vers la ville de Saint-Pourçain-sur-Sioule, au-delà d'une demi-lune également bordée d'arbres. A l'ouest, on distingue une grande dépendance agricole et la tour de l'enceinte extérieure de l'ancien château médiéval. Un autre chemin bordé d'arbres part en direction du nord-ouest. Au sud, s'étendent huit parterres tracés, formant un jardin à la française. A l'est, un grand enclos sillonné d'allées semble être le verger-potager. A la Révolution : émigration de Dufraisse Duchey et rachat de la propriété par un certain Louis Mercier. En 1810, l'ancien château figure sur le cadastre nouvellement établi au même emplacement que sur le plan de 1781. Mais on constate que son plan est désormais sensiblement carré ; il a doublé de surface par agrandissement sur le côté sud, à l'emplacement de trois petits parterres. Cet agrandissement a dû s'effectuer avant la Révolution, à l'instigation de la famille Dufraisse Duchey. Le château est démoli entre 1810 et 1815. Les communs situés aux angles nord de la cour d'honneur sont conservés, ainsi qu'un pigeonnier qui était collé au château, et qui est aujourd'hui isolé à l'ouest de la villa. Autour de 1815, l'actuelle villa est construite à côté de l'emplacement de l'ancien château, au milieu du côté sud de la cour d'honneur. Les travaux sont commandités par le nouveau propriétaire, Louis François Hippolyte Sambucy et son épouse née Bouarne. On ne connaît pas l'architecte auteur du projet, mais on conserve toujours sur place une étonnante maquette au 1/10e qui servit de modèle. Elle est précise dans le moindre détail, allant jusqu'à reproduire l'escalier intérieur avec toutes ses marches ! Elle permet d'imaginer un changement de parti entre le projet initial et la réalisation. Certains percements dans les façades latérales avaient été prévus, comme si l'on avait envisagé des circulations avec d'éventuelles ailes basses latérales, qui auraient flanqués le corps central. De fait, l'actuelle villa, très haute et isolée, semble déséquilibrée. Elle était manifestement destinée à constituer le corps central d'un ensemble articulé et non pas un simple pavillon. En ce qui concerne l'architecte, on pensa un moment à Claude François Attiret, en évoquant la ressemblance de cette villa avec certaines de ses réalisations de la région riomoise (Blanzat, Bulhon, etc) et également à Degeorge, architecte connu pour ses réalisations néo-classiques dans le Puy-de-Dôme. La construction réalisée surprend par la qualité des matériaux et des finitions intérieures. (escaliers, vestibules, alcôves, charpente). On trouve le monogramme SB ( pour Sambucy Bouarne) sur la ferronnerie du garde-corps de la passerelle qui pourtourne la toiture et la lettre B (pour Bourne) dessinée en marqueterie sur le parquet d'une chambre. En1868, Chatet est léguée à la famille Degeorge. Les pièces du rez-de-jardin sont redécorées (cheminées, stucs). En 1925, les jardins sont redessinés par Treyve, paysagiste à Moulins.