Saint-Quentin-de-Baron (33750)

Eglise édifiée au début du 12e siècle, et composée alors d'une nef suivie d'un choeur et d'un sanctuaire semi-circulaire. Il subsiste de cette époque les volumes du choeur, ainsi que le mur sud de la nef. Au 14e siècle, l'église est fortifiée par l'élévation, à partir de la corniche romane du chevet et du choeur, d'un parapet crénelé muni d'archères. Le 16e siècle apporte les modifications les plus importantes avec l'ajout d'un vaste bas-côté au nord de l'église, d'un nouveau voûtement sur la nef, d'un clocher, et la réalisation d'un nouveau décor intérieur composé de peintures murales dont certaines devaient avoir pour thème la vie du seigneur de Bisqueytan. Une première sacristie est édifiée au 17e siècle, puis complètement reconstruite en 1903. Dans la seconde moitié du 19e siècle, l'intérieur de l'église est complètement redécoré par Augier et Millet d'une peinture fausse coupe de pierre. Le choeur, le sanctuaire et le pignon est du bas-côté sont recouverts de motifs géométriques. Une scène religieuse ornait le cul-de-four. Des vitraux datés 1862 garnirent toutes les baies (saints et scènes religieuses). Deux autels en bois polychrome sont ajoutés, et le dallage refait.

Maison forte implantée sur un site occupé depuis la préhistoire. Elle a succédé à la tour établie au 12e siècle, en englobant une chapelle castrale romane encore très complète. Les ruines du moulin médiéval, détruit à la fin du 19e siècle, sont visibles au pied de la courtine est du château. Cette forteresse, ayant souffert des assauts pendant la guerre de Cent Ans, fut reconstruite et réaménagée par Jean de Piis et sa famille au cours des 15e et 16e siècles. Avant la Révolution, la seigneurie appartint à Montesquieu. Vendu à plusieurs reprises et tombé en ruines, le domaine est, depuis quelques années, en cours de restauration et fait l'objet de fouilles archéologiques.