Saint-Savin (65400)

Une confrérie de Notre-Dame de Piétat est attestée dans cette chapelle dès 1493. Une partie de la chapelle est probablement antérieure au 15e siècle. La nef se termine par une abside semi-circulaire, avec deux chapelles de même abside, formant faux transept. La sacristie se place dans l'angle entre la chapelle sud et l'abside. Chapelles et nef sont couvertes d'ardoises. Deux portes latérales, sans doute du 16e siècle, au nord et au sud, ont été bouchées sans doute en 1755 lors de l'extension de la nef. A l'ouest se dresse un clocher à flèche octogonale, asymétrique. Une porte du 18e siècle en marbre, surmontée d'un édicule abritant une Pietà de terre cuite, perce la façade. A l'intérieur, voûtes peintes et retable. Au fond de l'abside, s'élève un autel-tombeau peint en marbre. La chapelle nord est la seule partie de l'édifice couverte en pierre, par une voûte en berceau semblant indiquer qu'elle est antérieure au 15e siècle. La chapelle sud aurait été construite vers 1740 et est couverte par une voûte formant un berceau de planches peint. Sur le mur nord de la nef, sous la chaire du 19e siècle, un reste de fresque peu lisible paraît dater du 15e siècle.

Premier monastère au 4e ou 5e siècle, détruit par les invasions arabes au 8e siècle. Reconstruction réalisée par Charlemagne, à nouveau détruite au 9e siècle. Dernière reconstruction en 945 qui se maintient jusqu'à la Révolution. Au 11e siècle, reconstruction de l'église pour contenir le tombeau de saint Savin. L'édifice roman est réalisé sur plan bénédictin. A la croisée du transept, tour du 14e siècle supportant le clocher. Vendu comme bien national à la Révolution, le monastère est ensuite racheté par l'évêque de Tarbes vers 1850.

La maison porte encore le nom de "villa Bencus". Cette tradition semble confirmer l'hypothèse qu'elle fut construite à l'emplacement de la villa gallo-romaine qui a donné naissance au village de Saint-Savin. D'après les documents du 12e siècle, cette villa étaient une exploitation agricole. Les traces de tour ancienne (12e-13e siècle) font supposer qu'elle pouvait ressembler à une ferme fortifiée. Des différences d'appareillage, l'apparition de chaînages d'angle délimitant une tour carrée dans la masse de la construction principale, ainsi que des meurtrières encore visibles, laissent à penser que l'édifice, très remanié, date en partie du Moyen Age. Ces parties anciennes sont englobées dans une architecture de type pyrénéen à toitures d'ardoises à pans évasés, agrémentées de balcons de bois et d'ouvertures en bois étroites.