Sainte-Ouenne (79220)

Ancien château de la fin du 15e ou du début du 16e siècle, présentant une série de bâtiments rectangulaires disposés autour d'une cour. Deux tours rondes, en avancée au nord, sont reliées au châtelet d'entrée par un muret. Elles sont percées de canonnières, rares éléments défensifs du château qui ne possède ni pont-levis, ni herse, ni douve ou talus. L'aile nord est occupée d'un seul tenant par le châtelet d'entrée, un corps de logis appelé "maison du chapelain" et séparé de la chapelle par un passage. Le châtelet est percé d'une porte cochère et d'une piétonnière, toutes deux défendues par des mâchicoulis couverts sur consoles à ressauts et surmontées d'une épaisse moulure gothique, relevée en accolade au-dessus de la porte cochère. Le châtelet est percé, sur son élévation nord, d'une grande fenêtre à traverse moulurée au-dessus des portes, et d'une travée de trois petites fenêtres. Au-dessus des deux premiers mâchicoulis de chaque extrémité, entre les consoles, se trouvent des motifs trilobés flamboyants sculptés. Une très longue galerie occupe l'aile est, séparée de la chapelle par une petite pièce carrée. Dans le prolongement de l'aile, au sud, se trouvait autrefois la maison seigneuriale, entièrement détruite au début du 19e siècle, ainsi que le pigeonnier démantelé à la fin des années 1970. De toute la partie sud du château ne subsistent plus que les fondations au sol. La cour intérieure, transformée en jardin, est limitée à l'ouest par une grange dîmière ouvrant par un large portail plein cintre. Elle était percée, sur sa façade ouest, de trois larges arcatures. Un large escalier en vis dessert deux petites pièces superposées avant d'accéder au grenier à grain. Cet escalier est situé sous un petit porche ouvert sur le côté sud de la grange. Sous le porche se trouve un déversoir à grains. Au sud de la grange, un petit corps de dépendances basses abrite un four.

Edifice du 12e siècle, n'ayant subi aucune transformation importante. Son plan se compose d'une nef suivie d'un choeur et d'une abside demi-circulaire, le tout voûté en berceau. La façade n'est qu'un simple pignon, l'entrée principale étant percée dans la première travée sud. Un clocher repose sur la travée du choeur. Extérieurement, l'abside et la travée qui l'accompagne présentent une décoration assez riche. L'édifice possède une petite crypte qui reçoit un jour direct.

Les propriétaires du domaine sont connus à partir du 16e siècle. Inscrit dans une cour qui apparaît fermée par des bâtiments sur le plan cadastral du 19e siècle, le corps de logis se présente comme une longue bâtisse rectangulaire. Le logis est en moellons ; les tables et les ouvertures sont en pierre de taille. Les lucarnes sont à frontons triangulaires agrémentés d'acrotères. L'élévation postérieure, plus sobre, est reliée au nord à une grosse tour ronde (vestiges des éléments défensifs). L'aménagement intérieur obéit à un plan très simple : couloir de distribution et pièces sur l'arrière. Deux cheminées sont ornées d'un décor peint qui semble représenter, pour l'une, saint Pierre reniant le Christ ; pour l'autre, une scène galante. La qualité de l'architecture de ce logis, alliée à la sobriété des détails, caractérise les demeures de la petite noblesse rurale.