Samoëns (74340)

Ferme construite en 1815, mais présentant des éléments de charpente antérieurs. L'organisation spatiale est adaptée au contexte géographique, avec double circulation intérieure et extérieure et accès de plain pied aux différents niveaux qui concentrent l'ensemble des activités ménagères et agricoles. En 1980, la tôle a remplacé les ancelles d'épicéa et les ardoises de Morzine. Le bois est utilisé pour la charpente et les parois du fenil. Le bâtiment comprend des caves au premier niveaux ; le logis des gens et des bêtes au deuxième niveaux ; le fenil au troisième. Un four à pain complète l'ensemble. La maison disposait d'un grenier qui a été déplacé.

La décision d'édifier une fontaine sur la place publique est prise le 26 juillet 1761 par une délibération du conseil de la communauté de Samoëns, afin que les septimontains puissent profiter d'une eau plus pure. Le 16 août 1761, les bourgeois de la ville décident d'y contribuer pour la fourniture en argent et par la fourniture des bois qui seront pris dans les endroits les plus à portée du bourg et de chaque hameau de ladite paroisse. Les habitants sont mis à contribution par le moyen des corvées nécessaires pour le transport des matériaux et creusement des canaux. L'ouvrage est confié aux frères Morrand de la paroisse de Sixt.

Originaire d'une famille modeste de Samoëns, Marie-Louise Jay épouse, en 1872, Ernest Cognacq, avec qui elle fonde les magasins de la Samaritaine. Atteignant une fortune considérable, le couple l'emploie, dès la fin du 19e siècle, à la création d'oeuvres caritatives. La construction du jardin botanique alpin de la Jaysinia s'inscrit dans cette démarche. Consciente du développement touristique des Alpes, Marie-Louise Jay envisage, à partir de 1904, de donner à son village d'origine un jardin botanique alpin et une villa destinée à abriter les activités du médecin. La fondatrice fait appel au paysagiste Louis-Jules Allemand, spécialisé dans les décors de rocaille. Le jardin est inauguré en 1906.