Souvigné (79800)

L'édifice, qui peut remonter au 14e-15e siècle, présente un plan en L remanié au 16e siècle par le percement de quelques ouvertures. Au début du 18e siècle, édification de deux pavillons quadrangulaires accolés au corps de logis (élévation est). En 1722, refonte de l'élévation nord en pratiquant des ouvertures sur le jardin créé vraisemblablement à cette époque, et comblement des douves ayant pu exister le long des ailes nord et est. Après un incendie des toitures en 1793, des travaux de restauration générale sont entrepris en 1905 par l'architecte Lafargue. Ce dernier réalise une double galerie permettant la liaison entre le corps de logis et les pavillons, ainsi que des galeries basses en retour d'équerre attenantes aux pavillons. L'intérieur fut totalement aménagé, ne conservant que quelques cheminées anciennes dans les salons et la cuisine. Le château est entouré de trois ailes de communs au sud, en U, d'un puits et d'un pigeonnier à fût ronde.

Le temple construit au 19e siècle se trouve sur les anciennes terres du prieuré de Souvigné. L'église de ce prieuré, ruinée pendant les guerres de Religion et restaurée au 17e siècle, fut abandonnée à la Révolution puis affectée au culte protestant jusqu'en 1865. Dans les années 1840-1841, des travaux sont entrepris sur cet édifice mais un nouveau temple est projeté. Le projet est établi par l'architecte Bergeron et le financement se met en place en 1866. Le mobilier est réalisé en 1868 par le menuisier Pierre Garnier. Les travaux sont achevés en 1870. Le temple est de plan tréflé. Un carré communique, sur ses côtés nord, est et ouest, avec des extensions constituées d'une travée droite et d'une abside à trois pans (ouest et est) ; de deux travées droites et d'une abside identique au nord. Dans les angles formés par ces trois absides se trouvent des porches d'entrée reposant sur un perron à marches de plan carré. L'élévation nord reçoit, en partie haute, un campanile placé entre les amortissements des contreforts. Le temple est sommé de voûtes en pendentifs en briques et en plâtre. Les portes sont surmontées d'un linteau ponctué d'un larmier triangulaire à crossette, dans lequel sont gravées des paroles d'évangiles.