Vasles (79340)

Le château, connu depuis 1123, subit les aléas de l'histoire (investi par les Anglais ; assiégé par les Huguenots) puis est vendu comme bien national à la Révolution. Au 19e siècle, l'architecte Boyer se voit confier les travaux de remaniement, et érige une chapelle néo-gothique, entre 1856 et 1882. Entouré d'un parc fermé par des grilles 18e, le château se compose d'un corps central à deux niveaux sous lucarnes. De part et d'autre, deux pavillons 19e sous toiture à quatre pentes. Sur l'élévation postérieure, deux tours en demi hors-oeuvre, coiffées de poivrières. A l'intérieur, deux salons ont conservé leurs boiseries 18e, ainsi que plusieurs chambres à l'étage. La chapelle s'ordonne autour d'un module carré central, entouré de quatre chapelles rectangulaires. Elle est ornée par onze vitraux réalisés en 1856 et 1882, par Lobin de Tours puis Fournier.

En 1467, le chantier de fortification de l'hôtel et de la maison des abbesses de Sainte-Croix de Poitiers débute après autorisation de Louis XI, à condition d'établir murs, tours, fossés, pont-levis... L'ensemble se composait alors d'un corps de bâtiment à étage, détruit au début du 20e siècle ; d'un corps principal flanqué d'une tour carrée. Autour du logis se trouvaient l'église paroissiale et la chapelle Sainte-Marthe. Des aménagements défensifs englobaient et s'appuyaient sur les deux édifices religieux. L'enceinte était formée d'une tour et d'un pont-levis surplombant un fossé. Trois types de pierres furent employés : des grisons (granit) , des chailz (silex) et des jovenetières (pierres). Aujourd'hui ne subsiste que le logis des dames de Valses avec une partie de leur métairie. Les bâtiments sont en forme de L. A l'intérieur, subsistent trois cheminées du 15e siècle, un escalier en vis en oeuvre, une cave voûtée, une charpente ancienne et des huisseries 15e.

Le logis, de plan rectangulaire, se développe au fond d'une cour bordée de communs. Sa façade principale à deux niveaux, séparés par un bandeau horizontal, est percée de fenêtres régulières à croisillons et meneaux. Le chambranle des couvertures est constitué d'un appareil harpé sans interruption du sol à la toiture. Une travée sur deux se termine par des lucarnes rondes. Sur la façade postérieure, les lucarnes latérales sont cantonnées d'ailerons et coiffées d'un fronton triangulaire. A l'intérieur, de part et d'autre d'un escalier à vis tournant à gauche, sur plan carré, se trouvent une pièce à gauche et une à droite. Quatre d'entre elles ont conservé leurs cheminées anciennes. Un troisième niveau est constitué par la grande salle des combles couverte d'une charpente à chevrons portant fermes.