Villons-les-Buissons (14610)

Monuments historiques de Villons-les-Buissons

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Château

Le château de Villon-les-Buissons, exploitation agricole de la plaine de Caen, est une propriété du XVIII e siècle fortement reconstruite au XX e siècle. La construction du corps de logis principal par Charles Gervaise est datée des années 1730. La maîtrise d'œuvre est attribuée à Jacques-Francois Blondel, architecte du château de Vendeuvre. Le domaine est propriété de la famille Le Marinier depuis 1912. D'importants travaux de modernisation (électricité, chauffage) et de décoration (lambris, peintures) remontent à ce début du XX e siècle. De 1939 à 1944, la propriété est réquisitionnée. À la Libération, le régiment Highland Light Infantry of Canada y installe son quartier général. Le cadastre de 1811 notamment témoigne de l'ampleur des destructions et des remaniements (communs détruits, toiture du logis déposée, meubles transportés à la Kommandantur). Une partie du domaine est reconstruite grâce aux dommages de guerre (communs ouest, couvertures, fenêtres).

Le château de Villons-les-Buissons est une demeure de plaisance entourée de parcelles agricoles et close de murs. La maison de maître est au centre d'une basse-cour formée de communs et d'un parc accessible par une allée arborée. Le château, construit peu avant celui de Vendeuvre, se compose d'un corps de bâtiment à 3 niveaux flanqué de deux ailes construits en pierre de Creully. Les façades se caractérisent par leur ordonnance et leur modénature caractéristiques de la Régence. Le 1 e niveau est constitué des pièces en enfilades tandis que l'étage est cloisonné en chambres et cabinets. Les décors consistent en des panneaux de bois et cheminées sculptées du répertoire ornemental du XVIII e siècle mais la plupart des peintures sont récentes. Les cheminées et les sols remontent soit au XVIII e siècle (pierre de Caen, point de Hongrie) soit au XX e siècle (mosaïques, ébénisterie). Ce château se distingue pour ses châssis de fenêtre et ses ferronneries. La basse-cour occupée d'une mare et d'une roseraie est entourée de communs (grange, charreterie, pressoir, porcherie, écuries) et de bâtiments d'exploitation plus récents. Le pigeonnier n'existe plus.

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