Vitrac (24200)

La cabane est située sur un socle rocheux à l'extrémité d'un mur d'épierrement formant limite de parcelle. Construite en pierres sèches dont les calages sont visibles en parement, des moellons équarris ont été utilisés pour les murs porteurs et la base des arètes du toit. L'originalité de cette cabane établie sur une base carrée, réside dans son toit sous forme de carène en assurant le passage du carré à la forme circulaire extérieure. A l'intérieur, la structure de la voûte est très étudiée : quatre parements encorbellés, courbes dans le sens vertical, s'interpénètrent mutuellement. Le départ de l'encorbellement s'effectue à environ 2m50 du sol. Ces cabanes de pierres sèches semblent avoir été majoritairement bâties au 19e siècle, et ne peuvent être antérieures au 17e.

Cabane construite à l'arrière d'une maison récente, et qui aurait été habitée pendant la période 1940-1945. Appuyée sur une petite terrasse, elle est bâtie sur un plan carré. Les murs porteurs sont en moellons équarris. Le départ du toit conique commence à 2m50. La porte, dont le linteau en bois de châtaignier est protégé par une pierre plate posée en saillie, s'ouvre sur la façade sud-est. Les pierre de taille constituant les piédroits débordent légèrement pour assurer la butée de la porte en bois. Cette cabane est réputée être la plus haute du Périgord, mesurant huit mètres du sol au sommet de la voûte. Ces cabanes ont majoritairement été bâties au 19e siècle et ne sauraient être antérieures au 17e.

L'église appartenait à un prieuré de Saint-Augustin, dépendant du monastère de Saint-Amand de Coly. L'origine semble remonter à la fin de l'époque romane (première travée voûtée d'arête et décorée de billettes). Les murs épais de la première travée supportent le clocher dont l'accès se fait par un petit escalier sur plan carré. Le reste de l'édifice semble appartenir au 15e siècle. Il se compose d'une nef rectangulaire flanquée de deux chapelles latérales et terminée par le chevet. Ce dernier est surélevé et forme comme un second clocher. Ces deux exhaussements indiquent une préoccupation défensive. Le portail a été refait au 13e siècle. Dans le tympan sont sculptés, en haut relief, deux lions épaulant une sculpture très frustre.

Ce manoir eut pour origine un prieuré de l'ordre de Grandmont, fondé vers 1140-1145. Il appartint d'abord au diocèse de Sarlat. Par la suite, il fut uni au prieuré de Francou en Quercy. Abandonné en 1370, il tomba en ruine. L'église existait toujours en 1680. Au 15e siècle, fut bâti à côté du prieuré, un petit repaire noble propre à résister aux pillards. L'habitation comporte un corps de logis d'un étage sur rez-de-chaussée, avec un pavillon en retour à chaque extrémité, côté façade principale. Le quatrième côté du quadrilatère ainsi formé, devait à l'origine comporter une muraille. L'accès se faisait alors par le petit côté ouest. Au centre de la façade, une tour ronde renferme l'escalier. Une autre renforce l'angle sud-ouest. La façade postérieure et la tour d'angle ont été repercées au 18e siècle. L'intérieur conserve quelques plafonds peints du 18e siècle, à décor de rinceaux et feuillage en grisaille, sur fond jaune pâle.