Aubin (12110)

A la demande la compagnie du Paris-Orléans, Emmanuel Brune, architecte parisien, construisit un véritable palais scolaire entre 1876 et 1880. Réservée aux garçons, cette école fut confiée aux frères des Ecoles chrétiennes. Puis, elle abrita l'école laïque et tomba dans le domaine communal en 1947. Construit sur une terrasse aménagée dominant le site du Gua, ce bâtiment ostentatoire long de 59 mètres et large de 12 mètres tranche sur l'ensemble des maisons modestes qui constituent la trame de ce faubourg.

A partir du Second Empire, le Gua devient un centre industriel lié à l'extraction de la houille et à la création d'acieries. Parallèlement à la construction du centre industriel, la Société des Aciéries met sur pied un programme urbain comprenant un habitat ouvrier et quelques édifices publics dont l'église, confiée à Louis Auguste Boileau. Edifice de style neo-gothique, bâtie dès 1865 et inaugurée en 1867. L'église traduit les recherches architecturales de l'époque, et témoigne de la démarche de l'architecte en faveur de l'utilisation du métal au milieu du 19e siècle. La vaste nef dégagée est rythmée par de fines colonnettes de fonte.

L'église d'Aubin fut donnée en 1087 aux moines Augustins de Montsalvi, et ne servit au début qu'aux religieux. En 1102, la paroisse de la Cène fut réunie à l'église, et c'est probablement au début du 12e siècle que fut bâtie l'église romane en partie conservée. En 1486, le prieuré et une partie importante de l'église furent reconstruits. Primitivement, la toiture de la nef était distincte de celle des bas-côtés. La sculpture des chapiteaux est assez fruste ; l'un d'eux représente la tentation d'Adam et Eve. Une chapelle funéraire avec des restes importants d'enfeu, s'élève à l'angle sud-ouest. Ce monument était enrichi de statues dont il ne subsiste qu'une partie.

L'église remplace en 1949 la chapelle en bois utilisée depuis 1879 par les mineurs de la mine du Banel. Edifice réalisé dès 1942 en ciment armé à partir des plans de André Salvan et André Boyer, architectes à Rodez. Le décor peint à partir de 1951 par Gabriel Genieis, évoque la vie des mineurs en parallèle avec la Passion du Christ. Les vitraux sont réalisés en 1967 par les moines d'En Calcat.

Ces cheminées, édifiées en 1847, étaient liées à l'existence de forges, avec la création au milieu du 19e siècle de la Compagnie des forges et fonderies d'Aubin. Elles sont érigées sur un socle poligonal de briques et de pierre, empruntant un vocabulaire néo-classique. Elles sont couronnées d'une souche ornementée formant un chapiteau posé sur une colonne.