Bonnes (86300)

Si le fief est mentionné dès 1310, le logis actuel est daté de 1715 et 1720. Deux allées bordées d'arbres conduisaient, l'une à l'entrée principale (ouest), l'autre à la porte d'entrée nord. Le château est au centre de parcelles rayonnantes autour de lui et formant une sorte d'ovale. Le logis, appuyé de tours sur l'élévation ouest, occupe la partie occidentale d'une cour rectangulaire fermée de murs adossés de bâtiments. A l'est se développe un long bâtiment qui possédait deux tours rondes à ses extrémités. Au sud, un bâtiment implanté en biais abrite un cellier et une bâtisse plus petite avec escalier extérieur, devant laquelle se trouve un puits. La cour est fermée au nord par un mur au centre duquel s'ouvre une grande porte flanquée de deux portes plus petites. L'édifice s'élève sur deux niveaux : rez-de-chaussée et étage de comble. Le rez-de-chaussée est rythmé de onze portes-fenêtres et fenêtres. L'étage sous toit à pans brisés est éclairé par onze lucarnes à pignons alternativement triangulaires ou trilobés. L'élévation est est plus sobre. Son alignement n'est interrompu que par l'escalier hors-oeuvre placé au centre de la composition. Sept baies au rez-de-chaussée sont sommées de lucarnes à frontons-pignons triangulaires. Un appendice a été ajouté au 19e siècle contre le mur nord de la cage d'escalier. A l'intérieur, la salle principale est ornée de panneaux et de niches en stuc.

Château comportant des éléments romans et gothiques (donjon), et Renaissance (tour Saint-Jean, aile ouest). Jardins attestés depuis la Révolution. Le double donjon était protégé par des fossés et des tours servant de bastions, reliés par des remparts et alternés de tours carrées. L'aile Renaissance fut ensuite ajoutée et subit de nombreuses transformations. Le château est posé sur une terrasse artificielle, précédée au sud par une avenue en pente étayée par un mur côté Vienne. Au nord, bordant le ravin, le mur d'enceinte se poursuit en simple mur de soutènement pour maintenir l'aumônerie et le jardin. Une allée sous bois qui longe le ravin, semble être l'entrée originelle du château. Deux tours arasées se trouvent à un angle de la parcelle du jardin qui a la forme d'un quadrilatère irrégulier. Les dépendances ferment une cour précédée d'un portail daté de 1784. Un jardin clos de murs est mentionné dans les procès-verbaux des archives révolutionnaires.