Calenzana (20214)

Edifié au 16e siècle, l'oratoire fut remanié au 19e. La chapelle présente une façade principale scandée de deux pilastres et percée d'une fenêtre haute et d'une porte. Elle est couronnée par un fronton. La nef se termine par un choeur à chevet plat. L'intérieur conserve un décor de la première moitié du 19e siècle, composé de pilastres en gypseries et d'une corniche rehaussée de denticules dans le choeur. La voûte de la nef est peinte (Saint-Antoine Ermite).

L'église primitive a été élevée sur le tombeau de Sainte-Restitude, martyrisée en 303. Construite à la fin du 11e début 12e siècle, elle fut élargie au 14e siècle et flanquée de deux chapelles latérales pour permettre une meilleure circulation des pélerins. En 1735, un ermite y fut installé. En 1951, l'abattement du mur qui séparait le choeur de la nef fit apparaître l'autel primitif et la partie cachée du cénotaphe. Un sarcophage avec chrisme, datant du début du 4e siècle, fut également mis au jour.££Rien ne subsiste de l'église romane, reconstruite à la fin du Moyen-Age. L'ensemble composé d'un bâtiment central flanqué de deux chapelles symétriques, présente un plan cruciforme. Le chevet est plat, surmonté d'un édicule octogonal. Un clocheton s'élève au-dessus de la chapelle latérale sud. Le choeur surmonté d'une coupole ainsi que le décor datent du 18e siècle. Le choeur est orné de frises en stuc. Le cénotaphe est surmonté d'un couvercle à deux pans historiés de deux fresques du 14e siècle qui relatent le martyre de Sainte-Restitude et de ses compagnons.

En 1589, l'édifice antérieur étant devenu trop étroit pour accueillir tous les fidèles, il fut décidé de procéder à son agrandissement. Au 17e siècle, l'accroissement de la population entraîna la construction d'un nouvel édifice. Les plans furent réalisés par l'architecte milanais Domenico Baïna. Les travaux commencèrent en 1691, et l'ouverture au culte se fit en 1707. En 1752, le pape Benoît XV autorisa l'établissement d'une collégiale de chanoines, supprimée en 1790, puis rétablie en 1794. La collégiale disparut totalement au 19e siècle. ££Cet édifice baroque comporte une façade principale à deux étages séparés par une épaisse corniche, et surmontée d'un fronton triangulaire. Les murs latéraux sont soutenus par six pilastres. Quatre niches concaves et une fenêtre animent la façade principale, scandée de pilastres et percée de trois portes s'ouvrant sur trois nefs séparées par des pilastres carrés. La nef centrale se termine par un choeur fermé par une balustrade réalisée par le sculpteur génois Domenico Solani. La nef centrale est surmontée d'une voûte ornée de fresques peintes par Bernardino Pardini en 1722. Les nefs latérales, sur lesquelles s'ouvrent des autels surmontés de grands retables, se terminent par deux absidioles couvertes de hautes coupoles ornées de stucs. La coupole de la nef latérale de gauche a été décorée par le peintre Cantinelli en 1880. Un clocher à quatre étages et à ordres superposés, se détache de l'église. Il a été édifié entre 1870 et 1875, selon les plans de l'architecte Guasco.