Castelnau-Pégayrols (12620)

L'origine du château remonte au 8e siècle, due à sa position stratégique. Au 11e siècle, il est reconstruit. De plan trapézoïdal. Le corps principal, côté sud, constitue l'élément le plus robuste avec deux tours carrées aux angles. Dans cette partie se situent de grandes salles voûtées en berceau. Au premier étage, les pièces sont ornées de stucs et voûtées d'arêtes. La cage d'escalier a été placée au 18e siècle au nord de ce corps de bâtiment. La porte d'entrée est ornée d'un fronton curviligne au blason des deux familles. Les deux ailes en équerre, l'une à la perpendiculaire, l'autre en biseau, dateraient du 15e siècle et conservent une allure de forteresse.

Saint-Pierre aurait été l'église d'un prieuré qui s'élevait au sud sur un promontoire rocheux. Il ne subsiste rien du prieuré, le cimetière occupant son emplacement. L'édifice n'est plus que la chapelle de ce cimetière. Le monument montre deux campagnes de construction au 12e siècle. La première, probablement du début de cette période, a été la plus importante : une nef de quatre travées et un choeur à trois pans. La seconde a consisté dans la modification de la quatrième travée par l'insertion de quatre piles collées contre les maçonneries plus anciennes pour porter une coupole et le clocher. Chapelle du début du 15e siècle. Elargissement au sud de la troisième travée de la nef au 18e siècle. Le portail a été remanié au 19e siècle. Des peintures d'époque Louis XIII ornent le sanctuaire qui contient deux enfeux.

Eglise paroissiale Saint-Michel : 12e siècle ; Ancien prieuré : 1er quart 12e siècle, 15e siècle, 19e siècle. Une cour basse et un cloître forment l'espace intérieur structuré sur deux paliers selon la déclivité du terrain. Autour, les bâtiments s'organisent selon un quadrilatère fermé à l'ouest par un mur de clôture, partie d'enceinte de la forteresse dont la hauteur a été réduite. L'accès au prieuré jouxtait, à l'origine, le portail occidental de l'église, déplacé depuis sur la deuxième travée de la façade sud. Cet accès ouvre sur la cour basse qui dessert, au sud, les dépendances (grange, étable, atelier...) et à l'ouest le cloître. De la cour part un corps de bâtiment en hors oeuvre, abritant un escalier à vis développé sur trois niveaux avec de petites salles voûtées sur croisées d'ogives, l'ensemble remontant au 15e siècle. Au premier étage, le logis du prieur communique avec la tribune de l'église. Il comporte une vaste salle gothique ornée d'une cheminée monumentale, et un plafond à poutres. Au deuxième étage, la grande salle devait abriter le dortoir. L'ensemble de l'aile nord a conservé son caractère roman. Au-dessus du logis des animaux, une vaste salle peut avoir servi de réfectoire. Elle s'ouvre de baies romanes et conserve une cheminée gothique. Des sarcophages carolingiens ont été retrouvés dans le cimetière.

Ensemble de trois petits moulins à farine et à huile, construits en pierre alimenté par un dispositif hydraulique souterrain et aérien original, en pierre de taille datant du Moyen Age. Deux moulins sont attestés en 1433, quatre entre 1640 et 1763 ; ils ne sont plus que trois en 1835. Les deux derniers en activité s'arrêtent en (vers) 1955-56. L'un, le plus en amont est aménagé en toilettes publiques depuis 1984, l'autre est actuellement en cours de restauration (la toiture) et possède à l'intérieur une paire de meules déposée. Le troisième moulin le plus en aval est à l'état de vestiges.