Chauray (79180)

La paroisse dépendait de la Sénéchaussée et de l'Election de Saint-Maixent et relevait de l'archiprêtré d'Exoudun. A la Révolution, l'église est vendue à des propriétaires privés. En 1843, ceux-ci la rendent à la commune qui entreprend une reconstruction partielle de l'édifice de 1845 à 1857. Des structures romanes subsistent. Le plan rectangulaire, agrandi au nord par une chapelle, est prolongé par le choeur roman à chevet circulaire, plus bas que la nef. Ce choeur est voûté en cul de four. La nef du 19e siècle comporte quatre travées voûtées de fausses coupoles en pendentifs. L'édifice s'ouvre à l'ouest par un portail roman très ouvragé : les voussures et les chapiteaux des jambages portent des décors de feuillages, d'animaux ou de figures géométriques. Un petit campanile du 19e siècle surmonte cette façade.

La commune comptait, au début du 19e siècle, 600 protestants pour 900 habitants. En 1843, les Protestants étaient encore obligés de prêcher au dehors ou sous des abris de fortune. Le projet de construction d'un temple est confié à l'architecte Chavonet. Les travaux ont lieu de 1853 à 1855. L'édifice est de plan tréflé, constitué d'un corps central carré d'où partent trois absides plus basses, à cinq pans, sous toitures indépendantes. L'arrière de l'édifice est plat, épaulé de deux contreforts au droit des absides latérales. Une petite construction rectangulaire servait de vestiaire. Inscrits dans les angles formés par les absides, deux porches carrés, percés d'arcatures en plein cintre, abritent les accès latéraux du temple. Les élévations sont percées de baies en plein cintre, encadrées de piles rondes à chapiteaux. Le plan original du temple de Chauray le distingue des nombreux édifices protestants édifiés au 19e siècle dans le département.