Chaussin (39120)

La ville médiévale comportait un ensemble de fossés en eau très développé et était dominée par le château édifié sur une motte elle-même entourée de fossés. Le logis et ses communs et dépendances au pied du côté nord de la motte, sont pour l'essentiel du 18e siècle avec un apport, du début du 19e siècle, par les Michalet. Le logis en brique conserve ses cheminées, et quelques boiseries. Les communs et dépendances, construits en pan-de-bois, sont représentatifs de l'architecture rurale du finage.

L'église est attestée dès le début du 11e siècle. Cet édifice, en grande partie, reconstruit à partir de la fin du 17e siècle, est orienté et de plan en croix latine. Un clocher coiffé d'une haute flèche en ardoise, est visible à côté du porche et la nef est voûtée d'arêtes. Deux chapelles forment les bras du faux-transept. Le choeur est voûté en berceau et s'achève par une abside voûtée sur croisée d'ogives. Il est flanqué, au sud, de l'ancienne chapelle seigneuriale Saint-Nicolas, actuelle sacristie.

Attesté dès le 13e siècle, le moulin est reconstruit en 1843 après incendie. Il est complété d’une centrale électrique vers 1902, puis d’une scierie peu après. Le battoir, édifié dans la première moitié du 19e siècle, est démonté avant 1920 et converti en grange et étable. A la même époque, la scierie est agrandie ; elle cesse de fonctionner en 1948 avant d’être transformée en garage automobile. Louis Taron achète l’ensemble en 1937. S’il cède vers 1942 le secteur électricité à la société des Forces motrices de la Loue, il continue la fabrication de farine de céréales jusqu’en 1962 mais poursuit la fabrication de farine de maïs torréfié. De facture néoclassique, le moulin Taron, s’il offre une chaîne de production verticale traditionnelle, présente l’intérêt de perpétuer une fabrication traditionnelle, les gaudes, et d’avoir conservé l’ensemble de ses installations techniques (moteur diesel, turbines, appareils de meunerie).