Espagnac-Sainte-Eulalie (46320)

Eglise de plan roman, ayant conservé l'abside et la nef d'origine. Abside demi-circulaire couverte en cul de four. Croisée de transept et chapelles de transept. Le mur ouest de la nef est percé d'une porte en arc légèrement brisé sans ornement et surmonté d'un clocher.

L'édifice appartient aux reste de l'ancienne abbaye dite "Monastère du Val de Paradis". Un premier moustier, bâti trop près de l'eau et dont il ne subsiste aucun vestige, fut remplacé au 13e siècle par un couvent neuf. De la seconde construction subsistent la chambre de la prieure ornée de peintures du 16e siècle, les restes du cloître à arcades romanes et l'église avec son clocher, une partie de la nef (13e siècle) et le choeur (14e ou 15e siècle). Le clocher a la forme d'une tour carrée en pierre taillée. Le choeur a été refait après la guerre de Cent ans, et présente des ouvertures de style flamboyant. A l'intérieur se trouvent trois tombeaux encastrés dans la muraille et placés deux de chaque côté de l'autel, et le dernier dans la nef, face à la porte d'entrée. Sur chacun se trouve une statue couchée représentant un guerrier, une religieuse, un évêque.

Cette abbaye fut d'abord un prieuré de religieux fondé un peu avant 1151 par Bertrand de Griffeuil sur des terres appartenant au vicomte de Calvignac dont la statue du chevalier est reconnaissable aux armoiries de la famille se trouve dans le choeur de l'église d'Espagnac. Au début du 13e siècle, une dame du pays appelée Elisabeth obtint d'établir à Espagnac une communauté de femmes. A la fin du siècle, la première maison étant à moitié ruinée car construite trop près de l'eau, Aymeric d'Hébrard de Saint-Sulpice, évêque de Coïmbre au Portugal, fit bâtir un couvent neuf qui fut remis à la prieure le 16 mai 1293. Les vestiges de cette abbaye se retrouvent dans la porte fortifiée et les appartements de la prieure.

Témoignage de l'art pariétal du Quercy contenant 28 représentations animales et 31 signes datant du Solutréen supérieur ou du Magdalénien moyen.