Matha (17160)

Construit par les comtes d'Angoulême pour résister aux invasions normandes, le château a été reconstruit après la guerre de Cent ans et restauré à la Renaissance. Ce qu'il en reste se compose de deux gros pavillons carrés accolés. L'un est établi sur un porche. Les fenêtres sont surmontées de frontons arrondis. Le sommet de ces deux tours est couronné d'une galerie de créneaux portés sur de grandes consoles de pierre.

De cet édifice important, il ne reste plus que le sanctuaire et l'abside, les deux transepts avec absidioles et la travée de la coupole. L'abside est voûtée en demi-coupole. Elle est séparée du sanctuaire par un arc doubleau dont les naissances reposent sur des colonnes engagées à chapiteaux sculptés. La coupole s'élève sur pendentifs. Les transepts sont voûtés en arc brisé et les absidioles en demi-coupole. La nef a été démolie, mais les chapiteaux conservés sont richement sculptés. Les façades du sanctuaire et de l'abside comportent une ornementation très recherchée. Le clocher placé au-dessus de la coupole du transept a été démoli. Il n'en reste plus que les colonnes recevant les arcatures de l'étage du beffroi.

La nef accuse le style roman ; le choeur appartient au premier style ogival. De la nef, il ne subsiste que la façade ouest, une travée de la façade nord et quatre travées de la façade sud. L'entrée est à trois archivoltes et un couvre-joint sculptés. Au premier étage se trouve une fenêtre à quatre archivoltes sculptées reposant sur des colonnes monolithes à chapiteaux sculptés. Les deux travées latérales comportent chacune deux grandes arcatures sculptées tombant sur des colonnes à chapiteaux sculptés. Les façades nord et sud s'élevaient au niveau de la façade ouest, mais ont été descendues lors de la démolition des voûtes. Le sanctuaire conserve, à l'intérieur, les colonnes et les amorces des diagonaux recevant les anciennes voûtes, démolies et remplacées par des plafonds en plâtre. A l'intérieur, l'église se divisait en une nef et deux bas-côtés voûtés en berceau. Aujourd'hui, les groupes de colonnes sont remplacés par des piliers carrés supportant des plafonds cintrés en plâtre sur lattis.

Le pigeonnier dépendait d'un vieux moulin. De forme carrée avec toiture à quatre pans.