Morbier (39400)

L'ancienne église étant devenue trop petite, un projet de nouvel édifice est établi en 1834 par Joseph Marie Dalloz qui avait travaillé à l'église de Morez et s'inspire de cette dernière pour les aspects extérieurs. Le traitement intérieur reprend le modèle néo-classique de Saint-Philippe du Roule. L'église présente en façade deux clochers couverts de dômes à lanternon, formant deux petits porches de chaque côté du vestibule central sous la tribune. Le plan basilical comporte un déambulatoire à étage derrière la colonnade de l'abside. Le vaisseau central et l'abside, entourés de supports doriques et dotés d'un fort entablement, sont couverts d'une fausse voûte à caissons avec motifs peints. Le second oeuvre, en particulier stalles, boiseries, chaire à prêcher, retables et autels, ont été dessinés par l'architecte Claude-François Besand et réalisés par son père, François-Ignace, sculpteur et doreur.

La maison de l’industriel Auguste Gaudard forme, avec l’usine, un ensemble représentatif d’une activité significative de Morbier et Morez. Elle nécessita, également, la participation de deux personnalités locales : le peintre Germain Paget et Jacques Ricardon, maître plâtrier, reconnu pour ses peintures en trompe-l’oeil. Il s’agit d’un type de villa assez courant, mais particulièrement enrichi par la présence d’un décor peint s’inspirant de la Renaissance (motifs ornementaux et figuratifs), et du début du 18ème siècle (imitations de marqueteries de marbres polychromes).