Nuaillé-sur-Boutonne (17470)

L'église était une vicairie perpétuelle à la nomination de l'évêque de Saintes. Elle conserve toutes les caractéristiques des églises romanes de Saintonge. Avec la démolition des voûtes de la nef et du choeur, l'écroulement du clocher (16e siècle), l'église a subi la transformation de ses parties hautes qui ont été arasées au niveau des chapiteaux intérieurs de la nef. A une date inconnue, la partie supérieure de la façade ouest a été remontée et coiffée d'un campanile. Le plan appartient à une importante famille d'églises romanes saintongeaises sans transept, avec une abside ronde sans absidiole, et une nef sans bas-côtés. Les chapiteaux de la nef sont ornés, tous différents, de thèmes végétaux. Deux exceptions avec un chapiteau de la première travée (masques irradiés) et au sud (deuxième travée) deux têtes grotesques. Le portail occidental du 12e siècle est abondammant sculpté.

La plus ancienne mention connue du prieuré remonte à 1326. Le prieur était nommé par le roi. Une description détaillée de 1777 indique que la majeure partie des bâtiments est conservée à la veille de la Révolution. Du prieuré ne subsistent que trois éléments : l'église ruinée et flanquée d'une chapelle ; un long corps de bâtiment rectangulaire au nord ; un autre corps de bâtiment à l'ouest, perpendiculaire au précédent et séparé de lui par un portail.