Paulhan (34230)

Eglise élevée au 12e siècle sur l'emplacement d'édifices antérieurs. Les fouilles ont révélé que le plus ancien d'entre eux, construit au 1er siècle, était un temple dédié à Cérès. Au 4e siècle, la christianisation des campagnes devenant totale, ce temple fut placé sous le vocable de Notre-Dame. Il fut détruit au 8e siècle par les Sarrazins. Sur son emplacement se succédèrent ensuite deux chapelles bénédictines. Paulhan fut alors confié en franc alleu, par Charlemagne, aux Bénédictins de Saint-Thibéry. Placé sur la route de Compostelle, ce sanctuaire s'avéra insuffisant pour accueillir les pèlerins. Dans la seconde moitié du 12e siècle, des travaux de construction d'une nouvelle église furent entrepris. Ils intéressèrent en premier lieu la nef. L'abside fut achevée au 13e siècle. Au 14e siècle, le clocher fut élevé au-dessus de la partie occidentale de la nef. De plan carré et ajouré d'ouvertures en arc brisé. Au 18e siècle, il fut sommé d'un pavillon en coupole qui s'écroula au 19e siècle, après un incendie. La lanterne octogonale date de 1859. Au 17e siècle, l'église fut affectée aux Pénitents Blancs qui procédèrent à la construction de la vaste tribune au-dessus de la dernière travée, achevée en 1742.

L'opportunité de l'inscription de la cave de Paulhan, comme un des monuments les plus représentatifs sinon le plus original du mouvement coopératif local, vient de la mobilisation des habitants et de la nouvelle équipe municipale qui souhaitent empêcher la démolition programmée.

Construit à partir de 1934, le grand corps de bâtiment rectangulaire a, comme à Péret (1932), sa façade principale sur le mur pignon ouvert à l'est, sans avant-corps, avec les quais de réception des vendanges en partie centrale et couverts par un auvent métallique. Au-dessus, la série de cinq baies correspondent aux quais de réception. Elles sont en plein-cintre et s'inscrivent dans le cordon horizontal formant l'imposte de l'arc. Le bandeau décoratif, rampant sur les pans coupés du pignon et les longs pans, porte l'inscription en frise répartie symétriquement sur la façade sous l'avancée du toit débordant. Celle-ci mentionne cave coopérative à gauche et Clairette de Paulhan à droite.