Pédernec (22540)

La chapelle fut fondée par les seigneurs du Cleuziou. En 1458, le pape accorda une bulle d'indulgence en faveur de cette chapelle dans laquelle se produisaient de nombreux miracles. Elle fut reconstruite au 16e siècle, puis au 17e siècle. C'est un édifice rectangulaire conservant du 17e siècle le porche surmonté de la sacristie et le clocher, le reste datant du 19e siècle. Le porche avec étage est collé au mur pignon avec escalier circulaire dans sa tour. Sur la partie contenant les cloches, le mur pignon s'amortit par des consoles arasées et renversées, pour se terminer par un prisme rectangulaire soutenant la croix. La tour d'escalier cylindrique couverte en dôme, est prise dans la maçonnerie. Les cadres des portes et fenêtres sont en pierre avec arc de décharge trilobé et ajouré sur les linteaux et avec une accolade dans un cadre aux fenêtres.

Chapelle paraissant appartenir au 17e siècle, composée d'une nef rectangulaire flanquée, sur le côté nord, d'une petite chapelle. La sablière est aujourd'hui portée sur un rondin de bois. Les entraits sortant de gueules de monstres ont été coupés ; seules ont été conservées les parties sculptées. Les sablières sculptées sont presque entièrement conservées. L'extrémité Est conserve la trace d'une fenêtre actuellement bouchée dont on retrouve, à l'extérieur, la trace des meneaux. Les fleurons du clocher ont perdu leurs sommets. Sur la façade, la porte présente un arc en tiers-point appareillé en trois grands morceaux. La porte en menuiserie conserve quatre panneaux sculptés. Au-dessus de la porte, une longue inscription en caractère gothique couvre deux dalles de granit. De chaque côté se trouve un ange en granit sculpté portant un écusson.

L'édifice actuel date en majeure partie de 1847. De l'ancienne église, remontant au début du 16e siècle, puis profondément remaniée en 1712 et 1725, subsistent l'aile sud, une partie du bas-côté sud et la sacristie. Les travaux furent exécutés par Charles Kerleau de Penevan, architecte et entrepreneur. La tour date de 1906 et a été édifiée sur les plans de Lageat. Le transept sud a été élargi par une petite chapelle à l'ouest. Dans le pignon à pinacles, une fenêtre à trois meneaux et rosace se remarque. A l'intérieur, des demi-arcs soutenant la toiture de la chapelle s'apuient sur les colonnes qui soutiennent la voûte demi-cylindrique du transept. Le maître-autel a été exécuté en 1680-1681 par Pierre et Maurice Le Cleuziat, sculpteurs, et Yves Le Corre, menuisier. La dorure en fut exécutée en 1684 par Yves Goures et Pierre Jegat.

Manoir composé d'un corps de logis au sud, d'une cour bordée à l'est d'un long bâtiment de dépendances, et au nord, de part et d'autre du portail d'entrée, de l'ancienne maison à four et d'anciennes écuries. Elevé sur deux niveaux plus comble selon un plan en L, le corps de logis principal date des années 1520-1530, tandis que l'aile en retour est datée par une inscription de 1584. Les maçonneries des deux façades sont en pierre de taille de granit gris et leur vocabulaire stylistique les distingue : gothique flamboyant au nord, renaissant à l'ouest. La disposition des pièces et les cheminées des salles basse et haute du logis principal datent du 16e siècle. L'aile en retour contient une pièce par étage, des cheminées à hottes droites et des fenêtres sans coussièges. Dans l'angle des deux bâtiments en équerre, se trouve une tour octogonale contenant l'escalier en vis. L'édifice constitue une illustration de l'évolution des styles architecturaux employés au cours du 16e siècle. Il conserve de belles cheminées caractéristiques des demeures du Penthièvre et du Trégor.