Saint-Amant-Tallende (63450)

Vaste château du 14e siècle, agrandi et modifié au 19e siècle. Il est composé de trois corps de bâtiments entourant une cour intérieure : au nord, l'ancienne église paroissiale est une chapelle romane ornée de peintures murales et de décors stuqués ; à l'est, un corps de logis rectangulaire flanqué de tours à ses angles extérieurs ; au sud, un corps de logis à échauguettes.

En 1613, le couvent des Récollets est fondé sur l'emplacement d'un petit couvent des Pères du Saint-Esprit, par la volonté de Charlotte de Beaufort-Canillac, comtesse de Montfan, dont la fille était malade. En 1791, le couvent fut vendu à un acquéreur qui semble l'avoir dépecé en vendant trois côtés du cloître ainsi que les dalles. De ce couvent ne subsiste qu'une aile où se trouvait la salle capitulaire, encore voûtée d'arêtes, servant maintenant de salon. La façade principale, orientée à l'ouest, par laquelle s'effectue l'entrée, est le seul vestige de l'ancien cloître. Cette façade est à deux niveaux et le rez-de-chaussée, en avancée, est constitué de quatre arcades appareillées. Deux petites pièces encadrent cette galerie voûtée d'arêtes surbaissées.

Maison du 15e siècle dont la façade sur rue comporte un rez-de-chaussée en pierre au-dessus duquel s'élèvent en encorbellement deux étages à ossature en pans de bois. Ce rez-de-chaussée possède une porte rectangulaire et une baie de boutique dont l'arc est en anse de panier. Ces deux ouvertures ont leur encadrement orné de moulures prismatiques retombant sur des bases également prismatiques. Les angles supérieurs de la porte d'entrée sont arrondis et son linteau est surmonté d'une pointe en accolade. Le premier étage est en fort encorbellement, porté sur trois corbeaux de pierre moulurés, et sur trois consoles de bois. A droite de cette façade, sur la façade voisine dont le rez-de-chaussée est dans le même prolongement, se trouve une rangée de sept corbeaux en lave sculptés de feuillage, soutenant l'encorbellement du premier étage.

Pont construit probablement au 13e siècle. Il constitue l'un des exemples les plus remarquables de ce type d'ouvrage d'art en Basse-Auvergne. L'ouvrage est représenté sur un dessin du milieu du 15e siècle, époque à laquelle les remparts étaient en cours de reconstruction et d'agrandissement. Ce pont desservait l'une des portes principales de la ville. Il se compose de quatre arches en arc brisé qui pourraient remonter au 13e siècle. Quatre piles à bec épaulent les quatre arches, ménageant des refuges délimités par les parapets. Le tablier est construit en léger surplomb, porté par des corbeaux en quart de rond renversés.