Saint-Marcel-Campes (81170)

Au 12e siècle, cette église n'avait qu'une nef étroite et longue, voûtée en berceau et précédée d'un clocher sur plan carré, voûté également par un berceau. Au début du 16e siècle, deux chapelles ont été ajoutées de chaque côté de la nef. Au 18e ou 19e siècle, suppression de la voûte en berceau de la nef, qui poussait les murs, et remplacement par des voûtes d'arêtes en plâtre sur lattis. Deux chapelles ont également des voûtes modernes. Le clocher comporte une tribune au-dessus de laquelle se trouvent les deux étages de beffroi. L'étage supérieur, octogone, a été ajouté au début du 16e siècle. Le portail forme avant-corps. Il présente trois archivoltes en arc brisé mouluré d'un chanfrein.

Au 10e siècle, Saint-Marcel appartenait à Hugues, évêque de Toulouse, puis passe aux comtes de Toulouse. La guerre des Albigeois et la fondation de Cordes, en 1222, arrêtent le développement du village. La localité est détruite par Simon de Montfort au 13e siècle. En 1304, les dîmes furent cédées à l'évêque d'Albi. L'édifice, construit sur le bord du plateau, pouvait constituer un élément de défense. Le puissant clocher, en partie arasé, surmonte de ce côté un porche roman pouvant avoir été une poterne. Sous le sol de la nef se trouve, face au porche, un passage construit qui présente un retour à angle droit en direction du sud. L'église est à nef unique, sans chevet distinct, possédant une seule chapelle latérale, à l'est. La nef ne conserve pas de vestige de voûtement. Le clocher actuel s'élève sur le mur-pignon méridional et présente une arcade à trois baies inégales, construite vraisemblablement lors des restaurations modernes.