Verges (39570)

Reconstruit par Philibert de Vautravers, capitaine du Val de Voiteur et par sa femme à partir de 1562, le château de Verges est passé par la suite dans les familles de Montrichard, de Saint-Mauris, d'Aubarède et a été acheté en 1727 par Jean-Baptiste Chaillet, avocat au parlement et son frère Jacques-Joseph. Victime d'un incendie en 1746, l'édifice a été restauré très partiellement dans un premier temps, et a connu une campagne de réaménagement plus complète dans le premier tiers du XIXe siècle réalisée par Pierre-Claude Chaillet de Grandfontaine. Ont été classées en 1992 les parties suivantes : façades et toitures en laves ; cinq tours y compris les salles et les escaliers en vis qu'elles contiennent ; salle à manger voûtée au rez-de-chaussée de l'aile sud ; oratoire au premier étage de l'aile est et inscrite par arrêté en 1985 la cuisine au rez-de-chaussée. Depuis l'arrêté de 1992, plusieurs éléments ont été mis à jour dans les environs immédiats du château. On pense notamment à une tour arasée mise au jour en 2004 d'où la publication d'un arrêté d'inscription pour protéger l'ensemble du domaine (hormis les parties déjà classées) soit le château en totalité, le parc et ses murs.

Verges dépendait de la baronnie de Binans. Un château antérieur à l'édifice actuel a existé. Le château s'élève au sud du village, dans une vaste enceinte bordée de la porterie actuelle au nord et flanquée de deux tours au sud-est. Le logis de plan en L est composé de deux ailes, cantonnées au su de deux tours. Le soubassement de deux autres tours subsiste au nord. L'ensemble est sur une plate-forme encore partiellement entourée de fossés. Sous un vaste toit en laves l'édifice conserve un aspect militaire affirmé avec ses tours percées de nombreuses canonnières, dont certaines à rotules, mais aussi des éléments de second oeuvre intérieurs et de décor nombreux, témoins des campagnes de travaux du milieu du XVIIIe s. et du XIXe s.

A l'ouest du château, deux fermes ont été construites en 1742 et 1743, accotées par leur travée d'habitation à côté de laquelle se trouvent une travée de grange et une travée d'écurie. La travée d'habitation est formée de deux pièces, la cuisine et la chambre, toutes deux voûtées d'arêtes. La disposition générale est commune aux fermes du bas pays (couverture en laves, voûtement de l'habitation, arc de la porte d'écurie).