Vic-le-Comte (63270)

Cette église aurait, dans un premier temps, appartenu aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Elle dépendait de l'abbaye de Manglieu avant 1789, le curé de Vic-le-Comte étant nommé par ce monastère. L'édifice se compose d'une nef de deux travées voûtées d'ogives. Les nervures retombent sur des chapiteaux de style roman. L'entrée principale s'effectue par un portail du 14e siècle, trilobé, très rare dans la région. Sur les murs nord et sud du choeur de la chapelle, dont le chevet est à pans coupés, présence de peintures du 13e siècle. Deux bandes peintes superposées surmontent un personnage debout dans une arcature. Les peintures de la partie haute se situent de part et d'autre d'une fenêtre en arc brisé.

A la fin du 19e siècle, la Sainte Chapelle est agrandie pour devenir une église paroissiale dont elle constituerait le choeur. L'architecte Aymon Mallay est probablement l'auteur de cet agrandissement, réalisé dans un style gothique tardif proche de la construction initiale du 16e siècle. L'ancienne chapelle voûtée d'arêtes est composée d'une nef à quatre travées fermée par un choeur polygonal et parcourue à mi hauteur par une galerie de pierre au-dessus de laquelle sont disposées des statues d'apôtres en terre cuite peut-être dues à l'artiste italien Rustici. Le choeur possède des vitraux du 16e siècle. Dans le prolongement de cette partie ancienne, la nef de 1840, également voûtée d'arêtes, s'étend sur cinq travées ouvrant sur deux collatéraux. Ceux-ci comportent une chapelle du Sacré Coeur garnie de boiseries sculptées (sans doute des remplois d'éléments du 18e siècle) et un ensemble complet de vitraux dus à différents maîtres verriers clermontois.

Fontaine du 16e siècle comprenant un bassin circulaire à rebord mouluré saillant sous laquelle est gravée en creux d'une inscription latine. Un boudin se trouve sous cette inscription. Au centre de ce bassin circulaire formé par de larges dalles d'andésite se trouve un édicule dont la base carrée arrivant à hauteur des rebords du bassin supporte un fût circulaire sur lequel est posé un vaste récipient clos en pierre, ovale, dont la partie inférieure comporte, sculptés en relief quatre mascarons par les gueules desquels l'eau coule dans le bassin. Trois moulures saillantes à profil de boudin entre lesquelles est également gravée une inscription, se trouvent au-dessus des mascarons.

Maison à pans de bois faisant partie de l'ancien noyau de la ville, capitale du comté d'Auvergne, depuis le milieu du 12e siècle jusqu'à la Révolution. L'édifice présente des étages avancés, avec un rez-de-chaussée en pierre. Le premier étage est à encorbellement soutenu par des têtes de poutres et à chaque extrémité par des pigeatres. Le second étage est également à encorbellement, soutenu par des pigeatres et des têtes de poutres, l'un alternant avec l'autre, et présente une grande fenêtre à meneaux de bois. Au côté nord, un passage voûté est accolé à l'immeuble. Il est en arc légèrement brisé et supporte deux étages comportant chacun une fenêtre à encadrement de pierre.

Cette porche fortifiée est un vestige du palais des comtes d'Auvergne, reconstruit par Jean Stuart, duc d'Albanie, au début du 15e siècle. La porte est franchie de plein pied. La voûte du passage est en arc bombé. Des échancrures ont été aménagées pour le passage de la herse. Au-dessus de l'arc de la voûte se trouve une fenêtre haute et étroite à encadrement en pierre dont l'appuie forme saillie. Le linteau et les montants sont moulurés et s'appuient sur de petites bases prismatiques. Le second étage est en légère saillie sur un arc brisé tracé au-dessus de la fenêtre. Il comporte une grande fenêtre rectangulaire à appui saillant et mouluré, avec croisée de meneaux à moulures prismatiques. Cette porte est contre-butée de chaque côté par un contrefort supportant à hauteur de la fenêtre du deuxième étage une tourelle d'angle en encorbellement sur cul-de-lampe.