Castries (34160)

De l'ancien édifice médiéval rasé en 1622, subsistent les vooûtes d'ogives de deux pièces du rez-de-chaussée de l'aile nord. Dans son état actuel, le château remonte à 1645. Le principal maître d'oeuvre en est Jean Bonnassier, mentionné sur le chantier en 1663 et 1664. L'édifice aurait dû se composer de trois corps en U sur cour, mais seuls deux corps furent construits. L'ordonnance des façades applique le modèle usuel de Montpellier, avec un alignement mécanique de percements dans les limites des doubles cordons d'étage. L'ensemble est cantonné de grands pavillons carrés dont deux coiffés de toits à brisis et terrasson. Ces toits ont presque tous été détruits dès le début du 18e siècle. En 1670, captage de la source de Fontgrand pour amener l'eau, par un aqueduc, pour l'irrigation du jardin. L'ouvrage est édifié par Antoine et Jean Arman. L'aménagement du jardin, conçu d'après les modèles classiques, date de 1930. L'immeuble, qui appartenait à l'Institut de France - Académie Française a été vendu en 2013.

Edifice ruiné en 1870, suite à l'effondrement de la voûte et du mur méridional, dont il ne reste qu'un pan de mur servant de mur de fond aux halles. L'église n'apparaît dans les textes qu'à partir de 1247. Elle fut le siège d'un prieuré, uni à la fonction d'archidiacre de la cathédrale de Montpellier. La nef romane était divisée en trois travées. La voûte en berceau était portée sur doubleaux de section rectangulaire. Les deux doubleaux de la nef reposaient sur des colonnes. A l'est, un autre doubleau semble correspondre à l'arc triomphal. Le sanctuaire roman devait être bâti sur plan polygonal, du moins intérieurement, avec chacun de ses angles dièdres décoré d'une colonnette. Chapiteaux sculptés (rinceaux, Christ en majesté).

La clé de l'arc porte les armes de monseigneur de Durfort de l'Orge qui fit probablement construire ce pont qui peut être daté de la seconde moitié du 18e siècle (1760-1770). L'ouvrage comprend une arche unique de 14,70 de portée, sur huit mètres de largeur et cinq de hauteur. Entièrement construit en pierre de taille, le pont est surmonté d'une balustrade pleine au-dessus d'un boudin. Les claveaux sont appareillés en tas de charge près des sommiers et de la clé, et extradossés sur le reste de la courbe. La différence de niveau entre le centre et les extrémités forme un dos d'âne assez prononcé.

Le groupe patrimonial occupe une surface de 7,5 ha environ sur le replat supérieur de la colline ; il comprend 9 entités archéologiques distinctes qui appartiennent à deux périodes principales de l'occupation humaine des milieux arides de la garrigue : 1/ néolithique final et chalcolithique (entre 2500 et 1500 ans avant notre ère) et 2/ époque moderne et contemporaine (entre les 17e et 19e siècles).