Caux (34720)

Abside à sept pans à l'extérieur, circulaire à l'intérieur. Le bandeau qui court à la base de la voûte a été coupé au 14e siècle pour agrandir la baie médiane. Les arcs latéraux intérieurs sont reproduits à l'extérieur, disposition peu fréquente dans cette partie du midi. A la fin du 13e ou au début du 14e siècle a été ajouté un clocher qui forme porche au midi et dont les deux piles isolées, octogones en plan pour faciliter la circulation, rattrapent le carré par des encorbellements. Ce clocher se termine par un étage ajouré de deux baies jumelles sur chaque face sous un arc de décharge qui forme encorbellement. La plateforme se couronnait d'échauguettes aux angles. Elles sont dérasées et remplacées par une balustrade en fer. Le sommet du clocher passe à l'octogone. Ce dernier étage s'éclaire de petites roses à quatre lobes et se termine par une flèche en pierre assez trapue.

La maison dite « Niel », située au 48 place de la République, est construite dans le faubourg moderne, à l’extérieur de l’ancienne enceinte médiévale entourant le bourg ancien. Elle abrite aujourd’hui une cheminée en gypse datable du dernier quart du XVIIe siècle, attribuée au sculpteur sur plâtre Jean Sabatier.

Lors de la démolition de l'ancienne maison consulaire, deux cheminées monumentales du XVIIe siècle en gypserie, ont été installées dans deux salons communiquant au premier étage d'une maison bourgeoise construite à la fin du XIXe s. après la démolition des remparts sur les vestiges d'un immeuble antérieur dont il reste une tour d'escalier à vis présentant des baies à linteaux en accolade (du XVIe s.?). L'une est à la gloire de Louis XIV qu'elle représente en majesté (dans un relief assez marqué) ; le décor de la salle a été fait dans ce goût avec le chiffre et les insignes du roi-soleil. L'autre avec niche et angelot est placée dans une salle au décor de gypseries de style Louis XV en moulages plaqués (copies ou récupérations d'époque ?) comportant un dessus de porte d'angelots autour d'un pot à feu, reproduit plusieurs fois et des motifs de trophées champêtres.

La fenêtre du premier étage est à un battant avec meneau horizontal. Une cordelière, deux grotesques et deux petites têtes la décorent. Il s'agit là d'un rare exemple de décor laissé par les guerres de Religion.