Chérac (17610)

Cet édifice est une construction datant du 16ème siècle. Au milieu du 18ème siècle et à l'initiative du nouveau propriétaire, le château fait l'objet d'une campagne de travaux. Par la suite, le logis change plusieurs fois de mains. La demeure est flanquée sur son élévation postérieure de tours cylindriques, la tour la plus importante abritant des pièces carrées. La façade antérieure est encadrée par deux échauguettes et ses baies sont ornées de persiennes tardives. A l'intérieur, des cheminées et des lambris de hauteur remontent aux 17ème et 18ème siècles. Une pelouse est aménagée au sud du château et un jardin à l'anglaise remplace la basse-cour. A proximité, une fuie à boulins en pierre de taille a conservé sa charpente et son échelle tournante. Le domaine est représentatif des logis des 16ème et 17ème siècles de la région et présente un décor intérieur bien conservé.

Edifice de la fin du 12e siècle, modifié au cours des âges. Le plan a conservé son unité. Il comporte une nef de trois travées, un transept avec chapelles latérales et absidioles sur l'une desquelles est élevé le clocher, un choeur et un sanctuaire absidal. Le dérasement de la nef et du bras gauche du transept date de l'époque où les voûtes en berceau furent démolies, ainsi qu'une coupole. Trois contreforts ont été ajoutés au 15e siècle. Le portail comporte quatre voussures en arc brisé moulurées, retombant de chaque côté sur autant de colonnettes avec chapiteaux à feuillages. Les tailloirs sont également revêtus d'ornements sculptés. Le porche moderne est en partie supporté par des corbeaux anciens. Le clocher est complet. Il possède un étage roman à arcatures retombant alternativement sur colonnettes et sur pilastres. L'étage supérieur paraît être postérieur.

Le café-salle de spectacle fut un lieu de vie très important pour la commune de Chérac. Des évènements variés : orchestres, spectacles, dancing, expositions artistiques, animèrent l’endroit des années 1930 jusqu’à la fin des années 1960. Entre 1937 et 1953, Ismaël Villeger, qui dirigeait la maison, orna de manière originale la façade du café en récupérant des milliers de tessons de vaisselle assemblés en ciment armé, à la manière d’une mosaïque. Les carreaux sont collés sur les murs à la façon d’un carrelage. Un décor identique se retrouve à l’intérieur du bâtiment (cheminées, mobilier).