La Salvetat-sur-Agout (34330)

Eglise mentionnée en 940 dans une donation d'Aymeric, archevêque de Narbonne, à Otger, abbé de Saint-Pons. En 1565, les guerres de Religion ruinent l'édifice. Il ne reste pas de vestige apparent de l'église mentionnée en 940. L'abside, malgré ses légères "lombardes", n'est pas antérieure à la fin du 11e siècle. A cette même époque, construction de l'édifice à trois nefs qui aurait comporté primitivement trois travées. Les voûtes de l'abside et des absidioles, la fenêtre absidiale et les deux fenêtres latérales nord, seraient contemporaines. La modification ancienne des superstructures (abaissement) a provoqué la disparition des lourdes lombardes. Seules subsistent les lésènes. A l'intérieur, les voûtes des travées, sur croisées d'ogives, datent probablement des reconstructions de 1565. Au 19e siècle, la troisième travée est entièrement abattue. Les trois sanctuaires sont voûtés en cul de four. La seule arcade romane qui subsiste est celle de la première travée nord, supportée par des piliers engagés. Relais sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

L'absence des bandeaux et des décrochements qui, en général, décorent les ouvrages de ce genre à partir de la fin du 16e siècle, fait présumer que ce pont serait antérieur. Le 15e siècle serait la période de construction la plus probable. L'ouvrage présente quatre arches séparées par des piles munies d'éperons triangulaires, vers l'amont comme vers l'aval. Les culées ne sont pas munies d'éperons. L'emploi de la pierre appareillée (granit local) est limité aux piles, aux éperons et aux arcs de tête. D'après un plan de 1777, il existait un éperon triangulaire à la culée nord, côté amont. Sur ce même dessin, une croix de pierre, sur colonne, surmontait la pile entre la première et la deuxième arche, côté nord.