Sainte-Radegonde (17250)

Eglise citée en 1047 dans une charte qui donne la paroisse à l'abbaye Notre-Dame de Saintes. La possession est confirmée en 1153 par une bulle d'Anastase. De cette église citée au 11e siècle, il subsiste peut-être les murs gouttereaux de la nef car la façade fut sans doute reconstruite dans le courant du 12e siècle et accuse un "roman barbare", caractérisé par les sculptures qui ornent la console et les modillons. Au 14e-15e siècle, le portail occidental est remanié en partie tandis qu'un choeur à chevet plat vient remplacer le sanctuaire roman. Le plan se compose d'une longue nef et d'un choeur plus étroit. Le portail en arc plein cintre présente deux époques distinctes. De grandes dents de scie ornent l'archivolte romane tandis que son arc intérieur a été refait avec une ornementation de tores à listels gothiques. Les murs goutterots nord et sud semblent être les parties les plus anciennes de l'église, sûrement antérieures au 12e siècle. Entre la nef et le choeur s'élève un clocher-mur en pierre de taille percé de deux baies selon une typologie qui se retrouve dans beaucoup de petites églises de la région.