Vias (34450)

Le canal du Languedoc ou canal de communication des Deux Mers a été réalisé sous Louis XIV d'après les plans de l'ingénieur Pierre-Paul Riquet, communiqués à Colbert en 1662. Les travaux commencent en 1667 par la partie du canal située entre Toulouse et Naurouse. En 1672, la première partie du canal est terminée. Après quelques rectifications, le canal est définitivement achevé à la fin de l'année 1682. Barrage-écluse construit en 1858 par Urbain Maguès.

Ancienne forteresse médiévale de la fin du 12e siècle, remaniée au 16e siècle. Un château est construit par Guillaume de Pézénas au début du 13e siècle. Le vieux château présente un corps de logis principal à trois étages sur rez-de-chaussée voûté. Tours rondes aux angles nord et nord-ouest. Au sud-est, un corps rectangulaire pourrait être une partie subsistante d'un logis primitif. Tour carrée de l'escalier à vis adossée en milieu de façade sud. Au devant, cour fermée à l'est et au sud par une courtine. Crénelage et corbeaux d'un chemin de ronde disparu, établis postérieurement aux portails primitifs à l'est, sous une baie géminée à coussièges. Grand portail sud orné d'une grille. Angles sud et sud-est renforcés par une tour ronde. Meurtrières à la base des tours. Ensemble bâti en petit et moyen appareil de basalte. Au sud et au sud-ouest, distincts du château, ensemble de bâtiments anciens avec chapelle, tour d'escalier à vis, forge et pigeonnier.

L'église remonte à la seconde moitié du 14e siècle. Son plan rappelle le plan type des églises gothiques du Languedoc mais avec l'intention d'indiquer un transept, ce qui constitue une variété. Comme l'église devait être fortifiée, toute saillie inutile à l'extérieur a été supprimée. Seule la mouluration de la rose est en calcaire, le reste de l'édifice est construit en lave noire. Le clocher possède trois échauguettes sur encorbellements en quart de rond et une tourelle d'escalier. Sur la façade ouest se trouve, à l'angle nord, une échauguette sur encorbellement et, du côté sud, la défense était assurée par le sommet de la tourelle d'escalier, laquelle a conservé deux merlons. Il devait y avoir une défense semblable sur tout le pourtour. Le bahut en est conservé sur tout le pourtour de la nef, mais il n'en reste que des amorces sur le choeur, à chaque couronnement de contrefort. L'église est munie d'une guette, petite tribune à pans qui se trouve à l'intérieur, au-dessous de la rose. Une étroite baie l'éclairait, par laquelle on surveillait la campagne à l'opposé du village, groupé à l'est. Un passage étroit, porté en encorbellement, conduisait de la tourelle d'escalier à cette guette. Il est probable que le mur d'enceinte venait s'appuyer contre l'église.

D'après les écussons sculptés sur la façade, il s'agissait probablement d'une résidence bourgeoise. L'immeuble touchait aux anciens remparts, à proximité de la porte nord. L'immeuble primitif devait être plus étendu vers le nord et devait occuper tout l'espace compris entre la rue de Verdun et l'ancien rempart. L'escalier, à gauche de la parcelle 698, devait s'élever au milieu de la façade primitive. Cet escalier est une vis à droite, enfermée dans une tourelle circulaire qui fait légèrement saillie sur la façade. Cette paroi circulaire est construite en carreaux basaltiques bien parementés. Les nervures des encadrements intérieurs et des meneaux se recoupent aux angles. Les colonnettes reposent sur deux talons rapprochés et de hautes plinthes, avec griffes d'angle. Cette particularité, ainsi que le profil des moulures, paraîtraient s'accorder avec la seconde moitié du 15e siècle plus que le début du 16e, mais il faut compter avec les archaïsmes locaux.