Marennes-Hiers-Brouage (17320)

Les origines de la terre de La Gataudière (anciens marais) remontent au 13e siècle. L'édifice primitif est démoli et reconstruit entre 1750 et 1755. Il s'élève d'un rez-de-chaussée voûté à usage de sous-sol, d'un premier étage formant l'étage noble et d'un deuxième étage comportant les chambres de domestiques. L'accès du rez-de-chaussée au premier étage se fait par un grand escalier en pierre et par un escalier de service en chêne, tous deux avec rampes en fer forgé. Au premier, un grand salon présente des murs en pierre décorés de pilastres cannelés, surmontés de chapiteaux corinthiens et d'un entablement avec modillons sculptés. Des motifs ont été sculptés entre les pilastres. Dans la salle à manger, les murs sont recouverts de lambris sculptés et peints. Trumeaux peints au-dessus des portes et des glaces. Vers le sud, le petit salon présente également une partie inférieure ornée de lambris peints, la partie supérieure étant tapissées d'une étoffe Régence d'époque. Dessus de portes peints. De même pour le cabinet de travail. La façade orientale comporte un pavillon principal flanqué de deux ailes. Ce pavillon présente une décoration classique de pilastres surmontés d'un attique et d'un fronton. La façade occidentale comporte une terrasse sur laquelle s'ouvre le rez-de-chaussée. Le mur est orné de pilastres à cannelures surmontés de chapiteaux ioniques et d'un entablement. L'étage d'attique du pavillon central comporte des motifs sculptés entre les fenêtres. Au-dessus, dans le tympan du fronton, grand motif sculpté représentant le triomphe de Flore.

Au 12e siècle, le bourg de Marennes était un prieuré de l'abbaye de Saintes. Au 14e siècle, il fut incorporé au domaine royal par Charles V, qui le retira du ressort de Saintes pour le transférer à celui de La Rochelle. A la fin du 14e siècle, Charles VI lui donna le titre de comté. Une église existait dès le 11e siècle, réédifiée entre le 11e et le 15e siècle. Au cours des guerres de Religion, la tradition veut que l'église servît de temple et de forteresse. Au début du 17e siècle, l'édifice est ruiné, hormis son clocher. La réédification fut lancée en 1602 et achevée en 1770. L'édifice est couvert d'un toit autour duquel règne une sorte de chemin de ronde entouré d'un parapet en saillie reposant sur un rang de consoles qui figurent des mâchicoulis. Le clocher est de style ogival. Son plan est quadrangulaire à la base et à contreforts surmontés de frontons triangulaires. Il est surmonté d'une flèche en pierre de taille, octogonale, garnie de crochets saillants sur les arêtes et d'une série de triangles placés sur les ouvertures. Quatre clochetons aigus composent, sur chaque face, l'axe de la base de cette flèche.

L'immeuble, pouvant être daté de 1750-1760, fut vendu comme bien national à la Révolution. Le corps de logis est de plan en U, prolongé d'une aile à l'arrière du retour oriental. Ses deux retours sur rue sont reliés par un mur de clôture couronné d'une balustrade interrompue par le cintre de l'entablement du portail. Cet entablement mouluré est sommé d'une archivolte dont les crossettes retournées reçoivent les pilastres plats encadrant la porte dont l'imposte est ornée d'une ferronnerie. Des pilastres corniers appareillés en bossages rythment la façade et se terminent, sous le toit, par un motif de triglyphes. L'intérieur conserve quelques cheminées et boiseries du 18e siècle. Cet hôtel s'inscrit dans la typologie des édifices de la seconde moitié du 18e siècle encore présents à Rochefort, La Rochelle ou Saintes. A Marennes, il est le seul exemple remarquable.

Les premiers renseignements sur cette maison datent de 1820, date à laquelle le duc de Richelieu, pair de France et ministre de Louis XVIII, cède une maison avec jardin au bureau de Charité de Marennes. L'immeuble date du milieu du 17e siècle. Il fut achevé en 1650. Le bâtiment devait être plus important, et une cour d'honneur existait à l'emplacement de la rue Le Terme et des Halles. La façade actuelle se décompose en quatre niveaux : le rez-de-chaussée repose sur un entablement légèrement en saillie et est raccordé à l'étage par une corniche s'appuyant sur une série de consoles à volutes alternant avec des tables carrées ou rectangulaires. L'étage noble est percé de quatre baies à l'aplomb des tables du rez-de-chaussée. Le chambranle mouluré qui souligne ces ouvertures, s'élargit dans sa partie haute et suppore une série de modillons sculptés. Une seconde corniche saillante sépare l'étage noble de l'attique. Le seuil de la fenêtre oblongue, seule ouverture de ce niveau, repose sur deux consoles figurées qu'encadre un cartouche avec monogramme, martelé à la Révolution. L'ensemble du monument est couronné par une troisième corniche à denticules. La lucarne centrale à fronton triangulaire qu'encadrent des oculi, met en évidence la partie médiane de la façade. Les extrémités latérales sont ornées de deux lions sculptés servant de gargouilles. La façade postérieure fut totalement démolie et remplacée au 19e siècle.