Soubise (17780)

A l'origine collégiale romane du diocèse de Saintes desservie par un prieur et des chanoines, l'édifice est réparé au 15e siècle (arcades de la croisée) puis en grande partie détruit (nef, choeur) pendant les guerres de Religion. L'église est restaurée et sa nef reconstruite dans de vastes proportions entre 1700 et 1712 aux frais du prince de Soubise. La façade est scandée de pilastres à chapiteaux ioniques, et couronnée d'un fronton triangulaire. La partie orientale conserve des éléments des 12e et 15e siècles (croisée du transept à gros chapiteaux sculptés et rare voûte d'ogives bombée octopartite ; bras voûtés en berceau ou arêtes ; choeur tronqué à voûte d'ogives retombant sur de petits chapiteaux feuillagés. Le clocher carré et massif, à escalier en vis logé dans une tourelle cylindrique, a perdu plusieurs fois sa flèche charpentée avant de recevoir son toit actuel au milieu du 19e siècle.

L'usage de ces eaux ferrugineuses remonte fort loin. Au 17e siècle, il y avait quatre sources d'eau ferrugineuse qui s'écoulaient dans un bassin découvert (l'eau était conduite par deux canaux parallèles). La réputation de ces eaux semble oubliée en 1793. Au début du 19e siècle, le nouveau propriétaire fait réparer les bassins et construire un pavillon de plan rectangulaire au-dessus, puis obtient l'autorisation d'exploiter la source en 1819 (une source d'eau claire, l'autre d'eau ferrugineuse). Présence de graffiti de bateaux.

Bâtiment de plan rectangulaire, construit vers la fin du règne de Louis XIII. Les seuls éléments conservés de cette époque sont la façade sur cour avec ses lucarnes, sa porte d'entrée et l'escalier intérieur en pierre. Une partie du mur de clôture de la cour remonte à la même époque. C'est dans ce mur surmonté d'une frise sculptée d'attributs militaires qu'est pratiquée une porte en plein cintre qui sert d'entrée principale. Cette porte était encadrée de deux pilastres ioniques dont il ne reste que les chapiteaux. Elle est surmontée d'un fronton avec écusson sculpté et d'une frise ornée de guirlandes de fruits et feuillages caractéristiques du style Louis XIII. L'entrée se fait par une porte située au sommet d'un perron en pierre. Des pilastres sculptés de fruits et feuillages encadrent cette porte. Un fronton curviligne la surmonte. Dans l'axe, un cartouche orné portait des armes aujourd'hui rabotées. La partie supérieure de la façade présente cinq lucarnes en pierre, surmontées de vases dans le style du 17e siècle. L'intérieur est partagé en deux parties égales par le grand escalier de pierre placé dans l'axe de la façade. Le rez-de-chaussée conserve des cheminées à cariatides et aux manteaux ornés de rinceaux et de cartouches.